Tel-Aviv cherche à endiguer la fuite de ses cerveaux

Les universités en Israël cherchent à endiguer la fuite des cerveaux. Aidées par l'État, elles vont créer trente « centres d'excellence ». L'objectif est de convaincre une partie des 4.500 scientifiques israéliens installés et travaillant aux États-Unis de revenir au pays en obtenant des conditions de travail équivalentes. Il y a urgence. Israël est en effet de loin le premier pays en terme de nombre de diplômés de l'université par habitant qui ont déménagé à l'étranger. Dans un premier temps, cette opération va porter en priorité sur quatre secteurs : la recherche en médecine moléculaire, les processus cognitifs, les sciences de l'informatique et les énergies durables et renouvelables.Chaque chercheur, qui acceptera de se lancer dans cette aventure, disposera d'un maximum de 400.000 euros de crédits étalés sur cinq ans, soit deux fois plus que les fonds accordés jusqu'à présent. Le montant des bourses ainsi débloqué dépendra des besoins spécifiques de chaque projet de recherche, du nombre de collaborateurs à recruter, et du coût des expérimentations et des équipements nécessaires. Les premiers « centres d'excellence » commenceront à fonctionner peu après la rentrée universitaire cet automne. Chacun de ces centres emploiera entre 15 et 30 scientifiques revenus en Israël. A terme, des chercheurs étrangers pourront même s'intégrer à ces groupes de travail. « Nous allons nous synchroniser sur le système américain pour les masters et les doctorats qui seront intégrés dans le même programme », explique Manuel Trachtenberg, un responsable de l'enseignement supérieur.Stimuler la rechercheAu total, le coût de la création de ces centres devrait atteindre 300 millions d'euros. Le financement sera assuré à part égale par les universités, le Trésor et un regroupement de fonds philanthropiques. « L'ensemble de ce dispositif devrait nous permettre non seulement de ramener des centaines voire des milliers de docteurs en Israël, mais aussi de stimuler notre recherche tout en remontant notre niveau académique, qui a tendance à stagner ces dernières années », explique pour sa part Youval Steinitz, le ministre des Finances.Pascal Lacorie, à Jérusalem
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.