Les places asiatiques conservent des supporteurs

Marchés émergentsLa confiance revient de plus belle sur les marchés d'Asie émergents. Après un parcours déjà fulgurant, l'indice MSCI global de la région, a encore touché cette semaine un plus haut, ce qui porte à près de 50 % ses gains depuis le début de l'année. un bilan flatteur, même si les prises de bénéfices intervenues hier à la Bourse de Shanghai ont ramené son gain depuis le début du mois de septembre à 12,2?%. Et nombre de gérants, à tort ou à raison, sont aujourd'hui convaincus que cette pause ne préfigure pas une remise en cause de la tendance. « Les actions asiatiques (hors Japon) sont sans doute à leur juste prix, ou en tout cas plus très loin », reconnaît tout de même Projit Chatterjee, stratège chez UBS Global AM, mais, il ajoute aussitôt que « d'autres arguments plaident en faveur d'une poursuite de la hausse ». Outre la liquidité qui reste très abondante, « ces marchés devraient selon UBS, également profiter de « l'effet d'éviction qui frappe les autres classes d'actifs, notamment les placements obligataires, aujourd'hui peu rémunérateurs ». Un point de vue partagé par d'autres sociétés de gestion. Selon Thomas Fallon, gérant à la Française des Placements, « il n'y a pas aujourd'hui de signes flagrants de spéculation excessive dans cette région ». Pour preuve, ajoute-t-il, « si l'on compare l'ampleur du rebond qui a eu lieu par rapport aux plus bas touchés sur ces marchés lors des crises précédentes, notamment celui de la fin des années 1990, nous ne sommes cette fois-ci pas particulièrement en avance ». Quant à la « bulle » chinoise, elle s'est aujourd'hui émoussée depuis la baisse de 22 % en août dernier. Certes, les marchés sont très disparates, comme le fait remarquer Xavier Linsenmaier, mais en termes de prix sur leur valeur d'actifs, ils restent aujourd'hui dans leur ensemble loin de leurs records. « Ils sont revenus de ce point de vue dix ans en arrière », confirme-t-il. Nombre d'inconnues devraient néanmoins influer sur ces places dans les mois qui viennent. Parmi elles, l'orientation des résultats des sociétés. Selon le consensus IBES, les bénéfices par action devraient croître de 31 % en Asie l'an prochain, contre 25 % dans les marchés développés. en chine aussi« Ce consensus est connu de tous, et les investisseurs l'ont déjà logiquement intégré dans les cours », estime Sébastien Djaoui, courtier chez Nomura, « l'enjeu est donc de savoir si les résultats effectifs pourront aller plus haut (+ 50?%, par exemple) pour justifier une hausse des marchés ou une baisse des valorisations ». C'est le cas en Chine également. « L'indice CSI 300 pourrait gagner 33 % d'ici la fin de l'année prochaine », pronostique le broker CLSA, qui prévoit un seuil de 4.400 points en décembre prochain. Selon lui, « cette hausse sera alimentée au premier chef par les résultats des groupes chinois », que le consensus attend en hausse de 80 % au second semestre. Avec en tête des performances, prévoit CLSA, les groupes de métaux non ferreux, les aciéristes et les groupes de fret maritime.
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