ugbyPour ceux qui auraient la mémoire courte ou moins de 110 ans d'âge, la première section sportive de l'Olympique de Marseille était une section rugby et pas une section football. Si c'est longtemps le jeu à treize qui a tenu le haut du pavé à Marseille, le football a fait passer le rugby au deuxième, voire troisième plan. Aujourd'hui Marseille, compte 19.000 licenciés en football contre seulement 1.500 en rugby.Mais attention, le rugby grignote des parts de marchés. La dernière Coupe du monde y est pour beaucoup avec ses six matchs au Vélodrome. Les effectifs ont grimpé de plus de 20 % en deux ans. Et chaque passage de l'équipe de France au Vélodrome déchaîne les passions : « Ça attire beaucoup de monde et c'est bénéfique pour tout le monde », analyse Richard Miron, adjoint aux sports à la mairie de Marseille.Marseille-Vitrolles, un des quatre clubs de l'agglo marseillaise, a une section rugby qui fait rêver. Claude Atcher, le président, a réussi un énorme coup en faisant signer Jonah Lomu dans son club de Fédérale 1, l'équivalent de la troisième division. En plus de la vedette néo-zélandaise, il a fait venir Isitolo Maka, autre ex-All-Black. Un recrutement mammouth pour une équipe amateur : « J'ai dit bravo. C'est un vrai coup marketing pour le club. C'est un vrai coup marketing pour le business autour du club et tous les partenaires, se souvient Miron. Avant, on m'appelait pour avoir des subventions. Lorsqu'il y a des acteurs intéressants qui savent allier sport, marketing, convivialité et les retombées médias, les choses se développent. »Claude Atcher l'a compris. Il a développé un système basé sur de l'argent privé et plus seulement sur des subventions. « L'an prochain, je pense que Marseille-Vitrolles sera en Pro D2 et cette saison on peut s'attendre à voir beaucoup de monde au stade », selon Patrick Buisson, président du comité Provence. Marseille futur grand du rugby ? Certainement. Plusieurs stades sont en train d'être rénovés et les clubs ont passé des accords pour permettre à un ou deux gros de viser le très haut niveau tout en collectivisant la formation. Planète Marseille, planète rugby ! M. M.

latribune.fr

19 Sept 2009, 1:44

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