Pour les jeunes actifs

STRONG>L'IDÉE IMMOBILIÈRE : les foncières cotéesSi vous aimez sélectionner vous-même les entreprises de votre portefeuille tout en acceptant une certaine prise de risque, les valeurs foncières sont idéales. D'abord, parce qu'elles permettent de jouer la carte de l'immobilier coté tout en faisant preuve de prudence. Ce secteur est effectivement plutôt défensif même s'il a, lui aussi, durement pâti de la crise de 2008. Il a toutefois moins chuté que d'autres et surtout, il bénéficie d'un net avantage : le rendement offert par des dividendes en hausse constante (actuellement, le rendement global se situe autour de 5,5 %). Du coup, ce secteur est aujourd'hui largement plébiscité par plusieurs cabinets d'analyse, à commencer par celui d'Oddo qui voit, dans les foncières, des opportunités d'achat évidentes. Les valeurs préférées de ce courtier : Mercialys, spécialisé dans les centres commerciaux et filiale de Casino. Mais aussi Unibail-Rodamco qui profite de la même dynamique autour des commerces, dont les rendements ont toujours été les plus élevés dans le secteur immobilier. Après une année 2010 en demi-teinte, boursièrement parlant pour Klépierre;pierre, l'analyste d'Oddo, Véronique Gomez, est également très positive sur cette valeur, compte tenu du retard pris par rapport à ses homologues et de sa façon de régler ses problèmes à l'étranger, notamment en Hongrie. Parmi les foncières de bureaux, Foncière des RégionsRégions fait parallèlement partie de ses dossiers préférés. De son côté, Paul Reuge, analyste chez Acofi, fait remarquer que les foncières ont déjà récupéré une partie de leur retard en Bourse puisqu'elles se négocient aujourd'hui à parité avec leur valeur d'actif net (ANR). Or, ces derniers temps, elles se traitaient plutôt avec une décote d'environ 20 à 30 %. Cela étant, il estime qu'il existe encore un potentiel intéressant de hausse sur certaines d'entre elles. Parmi ses valeurs de prédilection : Silic ou Gecina qui pourrait voir à terme son actionnariat évoluer avec une sortie des espagnols. Il aime bien aussi de plus petits groupes tels que Tour Eiffel, Terreïsuml;s ou Eurosic, dans l'optique de la sortie programmée de Nexity. Il est tout aussi favorable à Altarea qu'il estime très bien géré. P. B.-B.L'IDÉE À JOUER : les valeurs délaisséesEn Bourse, c'est comme ailleurs, les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Raison de plus pour éviter de se positionner sur des titres qui ont déjà bien performé récemment et se paient à des niveaux de valorisation bien supérieurs à la moyenne. Pour ceux qui ont envie de « pimenter » quelque peu leur portefeuille, il est ainsi préférable de sélectionner des actions ayant subi une belle correction ou largement délaissées depuis plusieurs mois (attention toutefois à ce que ce ne soit pas à juste titre !). Si l'on regarde l'évolution du marché français depuis le début de la crise des subprimes, on constate que les valeurs les plus durement touchées ont été les cycliques, c'est-à-dire celles profitant de l'élan d'un cycle, à savoir les bancaires ou les valeurs automobiles. Lors du formidable rebond opéré à partir de mars 2009, ce sont ces mêmes valeurs qui ont immédiatement retrouvé les faveurs des investisseurs. Avec des progressions spectaculaires pour certaines d'entre elles, dont Renault qui a regagné plus de 50 % dans la foulée. Aujourd'hui, les gérants de portefeuille et les analystes recommencent à privilégier ces entreprises : « Le nouvel assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine peut permettre un ramassage des valeurs cycliques délaissées, notamment celles liées aux matières premières », lance Philippe Troesch, directeur des investissements chez Aberdeen AM. Si l'on reprend l'idée d'investir sur les valeurs les plus délaissées ces derniers temps, le bilan des plus fortes baisses enregistrées par les entreprises du CAC 40 démontre toutefois que les derniers de la classe sont plutôt des valeurs défensives telles qu'EDF (? 23 % depuis le début de l'année), Suez Environnement (? 13 %), Veolia Environnement (? 9 %) ou Sanofi-Aventis (? 7 %). Ne serait-il donc pas préférable de se positionner sur ces valeurs ? Les sociétés de services aux collectivités (les « utilities ») n'ont, certes, plus les faveurs des intervenants depuis bien longtemps. Et les récents problèmes d'endettement des États et les restrictions budgétaires qui en découlent ne militent pas vraiment pour un retour en grâce de ces entreprises. Et puis les valeurs cycliques en forte baisse depuis le 1er janvier ne manquent pas non plus, à commencer par Lafarge (? 20 %), ArcelorMittal (? 18,5 %), Axa (? 16,8 %) ou Société Généralecute; Générale (? 9 %). Les opportunités sont donc encore légion. Une stricte sélection s'impose toutefois.
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