La Fed exige de nouveaux « stress tests » pour les banques

Les grandes banques américaines repasseront par la case « stress tests » (tests de résistance). Les 19 établissements ayant déjà été soumis à cette épreuve l'an passé devront présenter un point actualisé sur leur situation capitalistique début 2011. La Réserve fédérale souhaite évaluer à nouveau leur « capacité à absorber des pertes au cours des deux prochaines années ». Plusieurs scénarios défavorables seront pris un compte. Chaque établissement sera soumis à un scénario sera lié à l'évolution de la conjoncture économique. Puis à des scénarios spécifiques à son activité et aux risques auxquels il est exposé. « Ces tests vont montrer que les banques américaines sont en excellentes santé, estime Richard Bove, de Rochdale Securities. Beaucoup de personne sont convaincues que le système bancaire américain est toujours en difficulté, ils leur prouveront le contraire. ».« Je me demande bien ce qu'ils vont encore pouvoir tester », a ironisé Robert Albertson de Sandler O'Neill sur CNBC. Pourtant, la réforme de la régulation financière prévoit désormais que la situation financière des banques soit examinée à chaque mois de janvier par la Réserve fédérale.L'enjeu est important : les établissements ne passant pas ces tests avec succès ne seront pas autorisés à relever leurs dividendes et à procéder à des rachats de leurs propres actions. Les autres devront encore remplir deux conditions. La Fed souhaite d'abord s'assurer qu'ils pourront remplir les futures exigences en fonds propres, notamment celles prévues dans le cadre de Bâle III. Remboursement des aidesSelon ces accords, les banques seront désormais contraintes d'afficher un ratio « core Tier 1 » d'au moins 7 %. L'institution émettrice exigera ensuite le remboursement des aides publiques reçues pendant la crise financière. Goldman Sachs, Wells Fargo, US Bancorp et PNC Financial devraient être les premières à mieux rétribuer leurs actionnaires, selon plusieurs analystes. JPMorgan devrait rapidement les suivre. « Nous espérons relever notre dividende dès le premier trimestre 2011 », a déjà indiqué son PDG, Jamie Dimon. La deuxième banque américaine pourrait quadrupler ses dividendes d'ici à 2012, estime Goldman Sachs. En revanche, la politique que suivront Bank of America, Citigroup et Morgan Stanley est plus incertaine. Mais elles devraient elles aussi se livrer à l'exercice au cours de l'année prochaine. La plupart des banques devraient par ailleurs racheter une partie de leurs titres. Les dividendes cumulés par action des six plus importantes banques américaines plafonnent actuellement à 51 cents par trimestre, contre 2,49 dollars en 2007. Sous la pression de l'administration, Citigroup ne verse plus de dividende depuis février 2009. Bank of America a réduit le sien à un cent, JPMorgan, Wells Fargo et Morgan Stanley à 5 cents. Goldman Sachs redistribue encore 35 cents par titre à ses actionnaires, quatre fois moins qu'en 2008. Les banques réclamaient donc depuis plusieurs mois cette mesure, afin de renforcer l'attractivité de leur titre. « Le cours des valeurs bancaires devrait doubler l'année prochaine », avance Richard Bove.
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