Les premières Chrysler retouchées par Fiat vont débarquer en Europe

« La première voiture sur une plate-forme commune arrivera au premier trimestre 2012 », explique à « La Tribune » Olivier François, le Français qui pilote Chrysler et Lancia (Fiat). Ce sera une Dodge sur la base roulante de l'Alfa Romeo Giulietta italienne. En attendant, l'américain dévoile au salon de Los Angeles un restylage de son grand monospace fétiche Voyager et de sa familiale Sebring (rebaptisée 200), premiers modèles que Fiat aura retravaillés depuis sa prise de participation dans Chrysler (à hauteur de 20 %). Deux véhicules clés. Le monospace sera le premier véhicule américain à traverser l'Atlantique sous un label transalpin. En Europe, il s'appellera Lancia Voyager. Vendu avant l'été 2011, il pourrait s'écouler « à raison de 10.000 exemplaires par an ». Un début prometteur.Quant à la 200, dont l'intérieur a été réalisé avec l'équipementier français Faurecia, elle pourrait aussi « venir en Europe, avec un moteur diesel Fiat ». Y compris sa version coupé cabriolet. Mais là, « la décision n'est pas prise ». L'engin trônera sur le stand Lancia au salon de Genève, début mars 2011, pour « tester les réactions du public ». Il faut « voir si les volumes le justifient ».Enfin, après l'été 2011, arrivera sur l'Ancien continent une grosse limousine de prestige américaine, la nouvelle Chrysler 300, un véhicule sur une base... Mercedes, fruit du mariage avorté entre Chrysler et Daimler. Montant de l'investissement pour cette berline haut de gamme : 1 milliard de dollars. « En Europe, nous tablons sur 5.000 à 10.000 ventes annuelles », toujours sous la marque Lancia, avec notamment un diesel de 220 chevaux. « Sans les volumes américains, nous n'aurions évidemment pas pu nous payer une telle voiture en Europe ». Ceci dit, « si nos usines américaines sont très compétitives, il y a le coût des adaptations au Vieux Continent, du transport et des taxes de 10 % à l'entrée en Europe », reconnaît Olivier François. Heureusement, en ce moment « le niveau du dollar est très favorable. Mais ça peut ne pas durer ».En revanche, Fiat a renoncé à exporter sa compacte Lancia Delta italienne vers les États-Unis. « Elle y serait trop chère ». D'où l'idée de produire sur place. Ce sera le cas pour la Fiat 500 fabriquée au Mexique, qui sera lancée aux États-Unis au 1er janvier. 50.000 exemplaires par an sont réservés au marché nord-américain et 50.000 à l'Amérique du Sud.
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