Solabios veut se donner les moyens de briller

Des maisons médicalisées au photovoltaïque, le cheminement est loin d'être évident. Le pas a néanmoins été franchi il y a trois ans par Frédéric Errera. Et la réussite est là. Preuve en est, le patron de Solabios est aujourd'hui sur le point de donner un second souffle à son aventure dans le photovoltaïque. Sa société s'apprête en effet à quitter, à la mi-décembre, le Marché Libre pour s'introduire sur Alternext. Mais contrairement à ses pairs qui ont pris le même trajet cette année via une cotation directe, Solabios entend bien lever des fonds. « Il s'agit de gagner en visibilité bien sûr. Mais surtout de financer le développement de nos projets à venir », explique Frédéric Errera.Et, comme il l'a déjà montré, le patron de Solabios ne manque pas d'ambitions dans le secteur. S'appuyant sur les investisseurs qui soutenaient son activité de vente en bloc ou à l'unité de maisons médicalisées, il a lancé à Paris, en septembre 2007, Solabios, société introduite en Bourse en mai 2009. Par conviction sans doute car il planchait initialement sur un projet dans la biomasse. Mais aussi par opportunité avec des tarifs de rachat d'électricité avantageux fixés par le décret Villepin en juillet 2006. Croissance à deux chiffresDepuis, l'ascension a été très rapide. Alors que le groupe affichait un chiffre d'affaires de 3,9 millions au terme de son premier exercice plein en 2008, il s'est établi à 9,3 millions sur le seul premier semestre 2010. Même constat pour les bénéfices, passés de 227.000 euros en 2008 à 1 million sur les six premiers mois de cette année.Des performances réalisées malgré la crise financière et l'éclatement d'une bulle dans la filière photovoltaïque. Ou plutôt « grâce à » la crise. Car jusqu'ici le principal carburant de Solabios semble bien être la croissance externe. En trois ans, le groupe compte cinq acquisitions à son actif, dont la dernière date d'octobre, avec Solaire+, société en liquidation qui détient un portefeuille de 2.100 conventions de réservation de sites photovoltaïques dont 360 ont obtenu un permis de construire... En tout, le groupe a mis la main sur un parc de 6 millions de métres carrés de toitures ou constructions de bâtiments.Bien sûr, il ne compte pas en exploiter la totalité. A terme son objectif est de développer en propre 50 mégawatts de capacités installées. « Jusqu'ici notre activité consistait à vendre des centrales en toiture industrielle ou agricole clés en main. Désormais, nous avons l'ambition de construire des centrales afin de devenir un producteur à part entière », résume Frédéric Errera avec la volonté d'équilibrer à l'horizon 2012 ses facturations entre ces deux activités. Une ambition risquée dans la mesure où les deux baisses de tarifs de rachat d'électricité annoncées cette année par le gouvernement ont contraint plus d'un producteur à mettre la clé sous la porte. Le patron de Solabios se veut rassurant : « Toutes les centrales que nous construisons sont encore sur la base d'un tarif de rachat de 60 centimes, ce n'est que l'an prochain que nous passerons sur des constructions à 55 centimes. Ceux de 42 et 37 centimes ne sont pas prévues avant 2012 ». Reste que pour ce faire et développer également son activité dans le nord de l'Italie, Frédéric Errera doit retenir l'attention des investisseurs. Avec pour objectif de glaner auprès d'eux entre 5 et 10 millions d'euros. Réponse à la mi-décembre.
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