Canal Plus resigne avec le cinéma

udiovisuelEn à peine deux mois, les négociations entre Canal Plus et le cinéma ont été bouclées. Elles portaient sur le renouvellement, pour cinq ans, des engagements de la chaîne de télévision payante envers le cinéma. L'accord signé vendredi matin n'a pas fait l'unanimité. Une partie de la profession, le Blic, dont font notamment partie la Fédération des cinémas français et l'API (Pathé, Gaumont, MK2), ne l'a pas ratifié, à ce stade au moins.Canal Plus s'engage à investir 12,5 % de son chiffre d'affaires par an dans des films européens, dont 9,5 % à 10 % dans des films d'expression originale français, au lieu de 9 % dans l'accord en cours (qui expire au 31 décembre). En contrepartie de cette hausse, Canal Plus obtient un élargissement des droits de diffusion « non linéaires » sur son service de télévision de rattrapage, qui permet de revoir les films à la demande pendant sept jours après leur diffusion sur ses chaînes. La chaîne Canal Plus (et les déclinaisons du Bouquet) a investi en 2008, 174 millions d'euros dans le financement de 142 films français. Si le montant 2009 n'est pas encore connu, l'entrée en vigueur du nouvel accord devrait se traduire par une hausse de l'ordre de 7 millions d'euros de son investissement en 2010, estime Manuel Alduy, directeur du cinéma de Canal Plus.créer une fondationDès la première réunion de négociation, en octobre, Canal Plus avait indiqué qu'il voulait couper court à son soutien aux distributeurs de films et aux salles de cinéma. D'un montant de l'ordre de 20 millions d'euros, ce soutien est actuellement redistribué par le biais du Centre national du Cinéma, et de la Fédération des salles de cinéma. Canal Plus met fin à ce mécanisme mais propose de créer une fondation, qu'il gérera lui-même et qui réservera son soutien aux seules salles et distributeurs indépendants. Elle sera dotée de 7 millions d'euros en 2010 puis 8 en 2012.Pour Manuel Alduy, les nouveaux engagements du groupe privilégient la production en amont des films parce que « l'on constate une difficulté croissante de financement des films français ». Et le groupe a besoin, pour alimenter ses antennes, d'accompagner un nombre suffisant de films. Isabelle Repito
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