Citigroup a replongé dans le rouge fin 2009

Le directeur général de Citigroup, Vikram Pandit, l'assure : « Nous avons réalisé énormément de progrès en 2009. » Mardi, l'établissement, dont le gouvernement fédéral détient encore 7,7 milliards d'actions, a annoncé un résultat négatif ? le premier en un an ? de 7,6 milliards de dollars pour le quatrième trimestre de l'année écoulée qui, en excluant une « perte après impôts de 6,2 milliards de dollars liée au remboursement des aides fédérales, aurait atteint 1,4 milliard de dollars. » Comme en attestait l'évolution entre repli et gain du titre Citigroup mardi en matinée, les opérateurs de Wall Street sont divisés sur ces résultats. Faut-il se réjouir du fait que la perte annoncée était en ligne avec les attentes du marché ? Ou s'inquiéter du fait que la troisième banque des États-Unis ait provisionné 8,2 milliards de dollars entre octobre et décembre pour couvrir essentiellement de potentielles pertes de crédit ?Interrogé sur Bloomberg Television, Chris Kotowski, analyste chez Oppenheimer & Co, s'est, pour sa part, dit « encourag頻 par le fait que les dépréciations du groupe liées aux pertes de crédit « soient en recul ». Au trimestre dernier, elles se sont inscrites à 7,13 milliards de dollars, contre 7,97 milliards au trimestre précédent. Directeur financier de Citigroup, John Gerspech affirme que des « signes indiquent que le marché du crédit est peut-être en train de se stabiliser ou de s'améliorer », particulièrement en Asie et en Amérique latine. Mais « l'environnement demeure difficile », notamment aux États-Unis, a prévenu le responsable, alors que depuis le début de la crise des subprimes, l'établissement a comptabilisé près de 100 milliards de dollars en pertes et dépréciations liées aux crédits. Sur l'ensemble de l'exercice 2009, la perte annuelle de l'établissement porte sur 1,6 milliard de dollars, contre 27,6 milliards en 2008. Vikram Pandit rappelle qu'en 2009, Citigroup a remboursé 20 milliards de dollars d'aides gouvernementales et comprimé ses dépenses opérationnelles de 31 %, à 47,8 milliards de dollars.Le directeur général note en outre que, depuis qu'il a succédé à Chuck Prince en décembre 2007, le groupe a « amélioré la solidité de son capital », diminué « ses actifs de 500 milliards de dollars depuis leurs sommets » et réduit ses effectifs de 100.000 personnes. Enfin, la banque a annoncé mardi que la partie des bonus versée en cash ne dépassera pas 100.000 dollars.À Wall Street, certains investisseurs n'en ont cure, qui estiment que Citigroup tarde à se délester de ses actifs indésirables, valorisés à hauteur de 600 milliards de dollars, et craignent de nouvelles pertes de crédit liées à la méforme des ménages américains. n depuis le début de la crise la banque a comptabilisé près de 100 milliards de dollars de pertes et dépréciations.
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