Dépendance : Sarkozy détaille le calendrier de la réforme

C'est à Châtillon-sur-Indre dans le Berry que le chef de l'État se rend jeudi pour présenter ses voeux aux acteurs de santé, du soin et de la prise en charge de la dépendance. À l'issue de sa visite du service de gériatrie de l'hôpital, Nicolas Sarkozy reviendra sur la plan Alzheimer et la réforme de la dépendance, qui coûtera 30 milliards d'euros en 2030 (22 milliards d'euros sont déjà sur la table). Il sera notamment accompagnée de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État aux solidarités. Valérie Rosso-Debord, auteur en juin d'un rapport sur le sujet fera aussi le déplacement. Le chef de l'État devrait rappeler les grandes lignes du projet de réforme et préciser le calendrier. Difficile en effet pour Nicolas Sarkozy de préjuger des conclusions des quatre groupes de travail mis en place par les ministres, dont les réunions démarreront les 2 et 3 février et seront suivies, dans la foulée, par un grand colloque sur la dépendance, qu'il présidera.Le gouvernement attend également pour la fin juin les compte-rendus des réunions interdépartementales pour élaborer des mesures qui verront le jour en octobre dans le cadre des projets de loi de finances pour 2012. C'est dans le budget de la Sécurité sociale que devraient figurer les sujets jugés les plus sensibles par le chef de l'État, à savoir les services à domicile, qui se trouvent dans une situation financière délicate, et le « reste à charge » pour les personnes hébergées en établissement qui tourne autour de 2.000 euros par mois. Compte-tenu du calendrier et de l'importance des questions à trancher, notamment le financement, une réforme de fond a peu de chances de voir le jour à l'élection présidentielle.Parmi les pistes aujourd'hui, figure la création d'un « cinquième risque », combinant un financement public au titre de la solidarité et la mise en place d'une assurance individuelle ou d'une « cinquième branche » de la Sécurité sociale. Quel type de gouvernance faut-il privilégier : celle de la branche classique type assurance maladie ou celle la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), inscrite dans la loi de 2005 portée par Marie-Anne Montchamp, alors secrétaire d'Etat aux personnes handicapées ? Faut-il augmenter la CSG ou créer le recours sur succession, sont d'autres questions qui sont là encore loin d'être tranchées.
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