An II  : l'Amérique demande des comptes à Obama

Principal conseiller de Barack Obama, David Axelrod en convient : « Le climat politique est difficile car le contexte économique l'est aussi. » Bien qu'étant venu à bout, au cours de sa première année de pouvoir, de la plus grande récession traversée par son pays depuis les années 1930, le 44e président des États-Unis a toutefois vu sa popularité chuter depuis son investiture historique. Selon un sondage CBS News, sa cote d'approbation est passée de 62 % à 50 % en un an. Au cours des prochaines semaines, l'hôte de la Maison-Blanche tentera de convaincre ses compatriotes que sa deuxième année de mandat sera riche en réformes, propice à la création d'emplois, et qu'elle enclenchera une réduction progressive du déficit budgétaire. En somme, que ses promesses de campagne seront enfin tenues.10 % de chômagePour procéder à sa démonstration, Barack Obama a pris rendez-vous avec les Américains. Le 27 janvier, le président prononcera au Capitole le traditionnel discours sur l'État de l'Union. Il y évoquera son combat contre le terrorisme, un domaine dans lequel il a la confiance du public. Puis, le 1er février, il présentera son projet de budget pour l'exercice 2011, qui démarrera le 1er octobre. Obama s'adonnera à un exercice délicat : démontrer que les nouvelles mesures de relance en gestation au Congrès permettront de faire reculer le chômage sans faire exploser le déficit budgétaire, qui s'est inscrit à 1.400 milliards de dollars lors de l'exercice 2009. Le public est dubitatif car, en 2009, son plan de relance à 787 milliards de dollars n'a pas empêché la destruction de 4,6 millions d'emplois aux États-Unis, où le chômage atteint 10 %.inquiétudeCes prochaines semaines, Obama encouragera le Sénat à adopter rapidement un plan pour stimuler la création d'emplois en finançant de nouveaux travaux d'infrastructures analogue au projet à 155 milliards de dollars adopté par la Chambre des représentants le mois dernier. En revanche, après avoir espéré faire passer sa réforme du système de santé fin 2009, puis avant le discours sur l'État de l'Union de 2010, la Maison-Blanche a renoncé à afficher des ambitions de calendrier, tant les divergences entre les deux chambres restent grandes. Et c'est avec nervosité que l'équipe d'Obama attendait mardi soir les résultats d'un scrutin sénatorial serré dans le Massachusetts. Les démocrates disposaient de soixante sièges sur cent au Sénat, la majorité nécessaire pour empêcher toute obstruction de l'opposition républicaine. Obama craignait que la perte de ce siège compromette ses réformes de la santé, du climat et de la réglementation financière avant même les élections de mi-mandat de novembre. nLire également page 10 : « Le ghetto d'Obama a toujours le blues ».
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