Investissements : les Chinois plus que jamais à la manoeuvre en Europe

Ce que l’on supposait se confirme plus que jamais: pour la première fois, les sociétés chinoises ont davantage investi en Europe sur le premier semestre 2012 que les sociétés européennes en Chine selon la dernière étude de PWC initiée en 2006. En dépit des signes récents d’un ralentissement de la croissance économique sur le sol chinois, ces sociétés ont ainsi réalisé 32 investissements en Europe contre 26 transactions réalisées en Chine par les entreprises européennes. En valeur, cet écart était certes déjà visible depuis 2011 puisque les Chinois avaient investi 11 milliards d’euros sur le Vieux Continent alors que les entreprises européennes n’avaient dépensé que 7 milliards pour investir en Chine. A noter d’ailleurs que l’an passé, la France est devenu le premier investisseur européen en Chine, devant le Royaume-Uni, avec 26% des transactions européennes et le troisième pays destinataire des investissements chinois. Dans ce sens, la part du Royaume-Uni a régulièrement diminué au cours des 15 derniers mois, et l\'Allemagne est devenue la principale destination européenne des fusions-acquisitions chinoises.Les Chinois à l\'assaut de sociétés européennes jusqu\'à présent inaccessibles «Les investisseurs chinois considèrent que les incertitudes persistantes de la zone euro augmentent leurs chances de tirer parti de transactions avec des sociétés européennes fortement endettées, auparavant inaccessibles», commente à ce sujet Hélène Rives, avocate associée chez PWC.Du côté chinois, les fonds souverains recherchent une diversification financière et un accès aux ressources tandis que les entreprises privées font des acquisitions pour développer des avantages opérationnels. Les entreprises chinoises désirent en particulier acquérir des technologies clés sur lesquelles elles peuvent se développer dans leur pays et à l’étranger. Du côté européen, les raisons d’investir en Chine restent nombreuses, notamment grâce à la croissance du pays. «Les Chinois réalisent des investissements sélectifs en Europe. Certains d\'entre eux sont prêts à payer des prix très élevés pour des actifs stratégiques, souvent en s\'assurant que la technologie acquise peut être transférée en Chine ou que l\'acquisition permet d\'accéder à de nouveaux marchés», ajoute Thierry Charpentier de chez PWC.Les Français attirés par les services aux entreprisesEn termes de secteurs d’activité, les investisseurs français privilégient les produits industriels, et les services aux entreprises. Les acteurs chinois des télécoms, des technologies et des biens de consommation ont aussi fortement attiré les investisseurs hexagonaux.
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