Le capital-investissement se pose en "bienfaiteur" des entreprises

Les fonds de capital-investissement français ont à cœur de se refaire une virginité, depuis leurs excès des années 2005 à 2008, notamment en matière de rémunération. Le private equity français a d'autant plus à cœur de se racheter une conduite que des alliés ne lui seraient pas de trop, dans son combat contre le Projet de loi de finances 2013, qui prévoit un alourdissement de la taxation des plus-values de cession et du "carried interest" (intéressement des gestionnaires de fonds aux plus-values de cession).L'Afic, le lobby du capital-investissement français - qui s'était d'ailleurs rebaptisé en juin "Association des investisseurs pour la croissance" -, a donc tenté mercredi d'apporter une nouvelle preuve de l'importance du private equity dans le financement de l'économie.Un chiffre d'affaires en hausse de 9,1%, en 2011Et ce, au moyen d'une étude réalisée avec le cabinet Ernst & Young, laquelle affirme que les entreprises françaises comptant des fonds de capital-investissement parmi leurs actionnaires ont vu leur chiffre d'affaires et leurs effectifs grimper respectivement de 9,1% et de 5,2%, en 2011. Des performances supérieures à la moyenne des PME françaises, dont l'activité et le nombre de collaborateurs ont progressé de 8,5% et de 4%, l'an dernier, d'après les données de la Banque de France. "En dépit du contexte économique dégradé et des faibles perspectives de croissance, les entreprises ayant fait appel au capital-investissement ont à nouveau affiché, en 2011, une dynamique remarquable. Ces chiffres soulignent le rôle essentiel des investisseurs en capital", se félicite Louis Godron, président de l'Afic.Quelque 5.000 entreprises financéesCertes, l'Afic prêche pour sa paroisse. Mais il faut bien reconnaître que les fonds de capital-investissement français financent pas moins de 5.000 entreprises, dont près de 90% sont des PME françaises. Ces dernières, situées aux deux tiers en régions, sont bien heureuses de trouver ces investisseurs en fonds propres, surtout au moment où les conditions d'octroi de crédits bancaires se durcissent. Encore faut-il que les sociétés de capital-investissement puissent continuer à lever de l'argent. "Cela faisait trois ans que notre métier n'avait pas connu une pareille pénurie de fonds", a de nouveau alerté Louis Godron. Qui a donc remis sur le métier son idée, selon laquelle une partie de l'épargne publique devrait être dirigée vers le capital-investissement.  
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