Ce n'est pas faute d'avoir essayé : malgré plusieurs tentatives de cession de titres, la foncière Docks Lyonnais s'apprête à perdre son statut de société civile d'investissement immobilier (SIIC). La société détenue à hauteur de 92,8?% par le groupe Boca ne pouvait en effet conserver plus longtemps les avantages de ce statut fiscal, qui impose depuis le 1er?janvier 2010 de ne pas compter un actionnaire majoritaire à plus de 60?% du capital. L'exercice n'est pas aisé. D'autres foncières ont également bataillé ferme pour se mettre en conformité avec cette contrainte. L'an passé le Groupe la Lucette est ainsi passé sous le giron d'Icade. Plus récemment, SIIC de Paris a cédé un bloc de 30?% à la Foncière Lyonnaise par l'échange d'actifs. Les régulateurs avaient pourtant laissé un certain laps de temps aux différents protagonistes concernés pour se retourner. Mais la crise financière de 2008 assortie d'une crise de liquidités des banques a gelé bon nombre de transactions. Docks Lyonnais, qui pensait encore pouvoir annoncer une bonne nouvelle en novembre dernier n'y est donc pas parvenu. Il a d'ores et déjà chiffré le coût fiscal de cette sortie du statut : 22?millions d'euros dont il devra s'acquitter en avril?2011. Une assez mauvaise nouvelle pour la valeur, même si la direction précise qu'elle pourra faire face à cette échéance. Docks Lyonnais est à la tête d'un patrimoine de 260.000 m2 de bureaux à Paris, en région parisienne et accessoirement à Lyon.Depuis le début de l'année, la valeur ne fait guère d'étincelles. Elle perd 12?%. Le bilan sur trois ans est encore plus morose avec un repli de 52,5?%. Fin novembre, la société avait dévoilé un chiffre d'affaires consolidé de 48,8?millions d'euros pour les neuf premiers mois de son exercice 2010, soit une légère hausse de 1,6?% par rapport à la même période de l'exercice précédent.Des chiffres qui n'ont manifestement pas convaincu un possible repreneur de prendre un ticket dans cette foncière. À noter toutefois que la perte du statut SIIC n'est pas irrévocable, l'entreprise pouvant le récupérer dès qu'elle sera en conformité avec les contraintes légales.

latribune.fr

19 Déc 2010, 23:52

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