Toujours en perte, Opel réduit encore ses effectifs

Opel, le malade de l'industrie automobile européenne ? La filiale allemande de GM va devoir licencier 1.200 personnes sur son site de Bochum, outre-Rhin, a indiqué à la presse vendredi un représentant de son comité d'entreprise. Opel avait prévu 1.800 suppressions d'emplois dans cette usine et mis en place un programme de départs volontaires. Mais ceux-ci auraient été en nombre insuffisant, selon le quotidien régional « Rheinische Post ». Un porte-parole de la firme de Rüsselsheim a indiqué au journal que des négociations étaient en cours entre la direction et le personnel à ce sujet. Opel, à la tête duquel le britannique Nick Reilly sera remplacé au 1er avril par l'allemand Karl-Friedrich Stracke, n'arrive pas à se redresser. Les activités européennes de General Motors ont engendré une perte opérationnelle de 1,3 milliard d'euros en 2010 ! Alors que tous les constructeurs du Vieux continent affichaient des profits. En 2008, GM Europe avait enregistré 2,1 millions d'euros de déficit. Le constructeur n'a pas publié de chiffres complets pour 2009 à cause de son placement sous la procédure de sauvegarde (Chapitre XI). GM Europe n'a d'ailleurs pas gagné d'argent depuis... dix ans. Nick Reilly nous affirmait récemment qu'il espérait enregistrer un premier profit opérationnel en 2012.Après s'être interrogé sur son avenir, en 2009, quand son actionnaire américain voulait s'en séparer avant de décider in extremis de le garder, Opel n'en finit pas de réduire ses surcapacités. Il a notamment fermé son usine belge d'Anvers en fin d'année dernière. Le constructeur a désormais un potentiel de production de 1,3-1,4 million de véhicules, alors qu'il était encore de 1,5-1,6 million il y a un an et de 1,8 million il n'y a pas si longtemps. Le constructeur a traversé une mauvaise passe entre la fin des années 90 et la décennie suivante, avec de gros problèmes de qualité nés d'une réduction brouillonne des coûts et de graves retards d'investissement. Sa part de marché a dégringolé en vingt ans de 17 % à 7,5 % en Allemagne. Alain-Gabriel Verdevoye
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