Le plus grand fonds souverain du monde prêt à prendre plus de risques

Vous aimez les montées d\'adrénaline ? Le fonds souverain de Norvège aussi ! Celui-ci se dit prêt à prendre plus de risques. Dénommé officiellement « Norges Bank Investment Management », le fonds de pension public norvégien se hisse au premier rang mondial avec 600 milliards de dollars d\'actifs sous gestion. Une place qu\'il a ravi l\'an dernier à l\'Autorité d\'investissement d\'Abou Dhabi (ADIA), qui elle compte 400 milliards de dollars d\'actifs sous gestion. Mais c\'est que le fonds souverain norvégien a déjà profondément revu sa stratégie d\'investissement depuis 2008... Sur fond de crise financière, il avait connu d\'importantes pertes et sa gestion était tantôt jugée trop agressive, tantôt trop passive. Depuis ce revirement stratégique, le fond a largement recouvert ses pertes, faisant taire les critiques.Le fonds doit se montrer plus opportuniste sur les marchésPal Haugerud, responsable de la gestion d\'actifs au sein du ministère des finances norvégiens, n\'y voit pas là, la raison pour se reposer sur ses lauriers. Il explique au Financial Times qu\'aujourd\'hui, le temps de la prise de risque est arrivé. Selon lui, le fonds doit se montrer plus opportuniste sur les marchés. D\'autant qu\'il « peut tirer profit [de sa fonction d\'investisseur de long terme] pour approvisionner le marché en liquidité lorsque celui-ci est asséché ».Favoriser des actions de petites entreprises ou sous évaluéesDétenant 1% des actions mondiales, soit en moyenne 2,25% de l\'ensemble des sociétés européennes cotées en bourse, le fonds pétrolier cherche dorénavant à acheter des actions de petites tailles ou sous évaluées. Au détriment donc des grandes capitalisations et des actions à forte croissance.La prime de risque sera également un élément crucial dans cette nouvelle stratégie. Et à en croire Yngve Slyngstad, président du fonds de pension public, il envisage fortement d\'investir dans des hedge funds, car ces fonds spéculatifs mesurent leur performance en valeur absolue et non pas par rapport au reste du marché. Mais un obstacle apparaît : la différence d\'échelle entre les enjeux encourus par les hedge funds et ceux du fonds souverain.Les autres fonds souverains pourraient suivre l\'exempleDans le portefeuille d\'investissement de la Norges Bank Investment Management, les actions se taillent la part du lion. Depuis 2007, elles sont passées de 40% à 60% du portefeuille. Une hausse significative qui a ainsi permis au fonds pétrolier d\'investir sur les marchés émergents. Les obligations constituent un peu moins des 40% restant, le fonds investissant une petite fraction dans des actifs immobiliers.Finalement, cette gestion plus risquée devrait susciter l\'intérêt des autres fonds souverains, notamment ceux du Moyen Orient et d\'Asie. Bien que largement devancés par le fonds norvégien, ils connaissent également une croissance honorable et sont donc à l\'affût de nouvelles stratégies d\'investissement. 
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