La zone euro devrait débloquer mardi l'aide promise à la Grèce

\"J\'espère, je crois, je souhaite que nous ayons une solution ce soir.\" Pierre Moscovici a affiché un relatif optimisme mardi matin, à quelques heures d\'une réunion cruciale de la zone euro à Bruxelles. De fait, cette rencontre des ministres des Finances de la zone euro doit permettre de panser pour un temps les plaies financières d\'Athènes, en débloquant une nouvelle et très attendue tranche d\'aide.Cruciale pour éviter un défaut de paiement du pays, cette aide pourrait atteindre 44 milliards d\'euros. Selon des sources citées par Reuters, l\'Eurogroupe devrait probablement donner son \"accord de principe\" sur ce versement, qui pourrait débuter au 5 décembre prochain.De complexes négociationsUn bémol toutefois : l\'Eurogroupe a conditionné cette enveloppe à la mise en place d\'une stratégie pour éponger, sur le long terme, l\'énorme dette grecque, qui menace d\'atteindre 190% du PIB à horizon 2014. De plus, les ministres des Finances doivent trouver le moyen de réduire les 32 milliards d\'euros correspondant aux dérapages des deux premiers plans d\'aides. Si aucun compromis ne devait émerger sur ces deux derniers points, l\'enveloppe promise pourrait ne pas être versée.Or jusqu\'à présent, les tergiversations de la Troïka des bailleurs de fonds du pays (UE, BCE et FMI) ont été légion sur ces sujets. Dernière en date, une divergence est apparue au grand jour lundi dernier entre le FMI et Jean-Claude Juncker, le chef de l\'Eurogroupe. Ce dernier s\'était dit prêt à repousser de 2020 à 2022 l\'échéance à laquelle Athènes devra ramener sa dette à 120% du PIB, ce que l\'institution dirigée par Christine Lagarde ne veut pas.Vers un accord \"donnant-donnant\"Parmi les autres solutions à l\'étude figurent notamment un abaissement des taux d\'intérêt des prêts déjà consentis à la Grèce, un rachat par le pays d\'une partie de sa dette, ou un geste de la BCE. L\'institution de Francfort pourrait en effet décider de reverser les profits sur les obligations grecques qu\'elle a acquises.En clair, les négociations ne seront donc pas simples. \"Il faut que chacun, FMI, BCE, Etats de la zone euro, fasse un effort pour boucler l\'accord. Il faut que ce soit donnant-donnant\", a ainsi estimé à l\'AFP un haut responsable gouvernemental européen. Reste qu\'une absence de compromis pourrait s\'avérer désastreux pour la Grèce et la zone euro, étant donné les difficultés qu\'Athènes a éprouvé à adopter son budget d\'austérité pour 2013 pour satisfaire aux exigences de la troïka. En témoigne l\'annonce d\'Antonis Samaras, le Premier ministre grec, qui a affirmé ce mardi qu\'il préparait un remaniement gouvernemental pour renforcer sa coalition désormais très affaiblie.
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