La Chine s'inquiète d'un effondrement de la Corée du Nord

La tension demeurait forte lundi entre les deux Corées à l'issue des exercices militaires effectués conjointement par les armées sud- coréenne et américaine face à la menace de Pyongyang. L' Occident ne sait pas comment interpréter le geste de la Corée du Nord qui a finalement renoncé à riposter à ces manoeuvres et s'est dit prête à autoriser des inspecteurs de l'ONU à contrôler son site nucléaire et à vendre des barres de combustible. Certains experts suspectent une ruse du pouvoir nord-coréen qui chercherait à se débarrasser d'un programme obsolète basé sur le plutonium pour mieux dissimuler ses progrès vers des armes nucléaires utilisant l'uranium. La tension a gagné un cran en mars, lors du naufrage de la corvette sud-coréenne « Cheonan », dont Pyongyang a été accusé. L'incident a rallumé l'animosité entre les deux frères ennemis, l'un communiste au Nord, et l'autre libéral et proche des États-Unis au Sud. Anticipant les manoeuvres militaires américano-sud-coréennes, la Corée du Nord s'est dite prête dès juillet à engager une « guerre sacrée » contre les États-Unis et la Corée du Sud, grâce à sa force de dissuasion nucléaire.« Aucun optimisme »Moscou estime que la situation sur la péninsule n'inspire plus « aucun optimisme » , selon l'expression du ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov. Aux premières loges de la crise, la Russie a provoqué en urgence la tenue du Conseil de sécurité de l'ONU, dimanche. En vain. Ses membres ne sont pas parvenus à s'entendre sur un projet d'accord qui visait à rendre responsable Pyongyang de la crise et de ses conséquences, comme l'exigeaient les États-Unis. Moscou comme Pékin ne veulent pas s'engager dans une voie qui pourraient être interprêtée par le pouvoir nord-coréen comme une nouvelle provocation. Une effusion de sang sur la péninsule coréenne serait une « tragédie nationale », a déclaré un diplomate chinois après la réunion du Conseil de sécurité dimanche. La Chine, seul pays capable d'influencer Pyongyang, craint un effondrement de la Corée du Nord qui provoquerait des afflux de réfugiés à ses frontières. Ces dernières semaines, le président Hu a prévenu que la crise risquait d'échapper à tout contrôle et appelé à la tenue d'urgence de pourparlers régionaux.
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