L'échec des négociations de Copenhague n'enlève pas tout esp...

Lutte contre le réchauffement climatique : et maintenant ?Le sommet historique qui devait relever le défi du changement climatique pour les décennies à venir s'est achevé vendredi 18 décembre au soir en évitant de justesse la débâcle. Mais le texte minimaliste forgé dans les dernières heures de la conférence de Copenhague se limite à rappeler l'objectif d'une hausse de température moyenne inférieure à 2 oC au cours du siècle, et remet à la conférence sur le climat de Mexico, à la fin 2010, les sujets qui fâchent. Il n'a donc concrètement aucun caractère juridiquement contraignant.Il est même abusivement baptisé « accord de Copenhague » car il n'a reçu l'aval que de 119 États sur les 193 présents pour le sommet. Pis, le projet d'accorder un mandat au principal organe de négociation pour « continuer son travail en vue de présenter les résultats de ses discussions sous la forme d'un instrument légalement contraignant » à Mexico n'a pas résisté aux derniers marchandages et a disparu de la version finale du texte.Copenhague laisse donc sur leur faim les entreprises, qui ont besoin de règles du jeu sûres pour élaborer des stratégies d'investissement assurant le passage à des économies sobres en émission de carbone. Et qui souhaitaient, notamment en Europe, une concurrence internationale équitable entre pays acceptant de s'imposer une contrainte carbone. Contraintes variablesIl faudra attendre encore un an au moins. En sachant que Copenhague a jeté les bases d'un accord sur le climat universel, qui pose la question du devenir du protocole de Kyoto, dont la première phase expire à la fin 2012.Pour retrouver un peu de visibilité, les entreprises vont à présent se tourner vers leur législation nationale. Tous les grands pays ont mis ou mettent en place des dispositifs de réduction des émissions de CO2, y compris la Chine qui a inscrit ses objectifs dans son plan quinquennal. Mais le degré de contrainte varie et la transparence sur les mesures mises en ?uvre contre les gaz à effet de serre n'est pas au rendez-vous.En Europe, le paquet énergie et climat reste la référence. Il prévoit une baisse de 20 % des émissions de CO2 d'ici à 2020. Mais le passage à -??30?% qui avait été promis, si la conférence de Copenhague avait été satisfaisante, semble toujours d'actualité. On devrait en avoir le c?ur net en janvier, lorsque les pays liés par Copenhague communiqueront leurs objectifs de réduction des émissions. « Certains annonceront des objectifs plus ambitieux », a affirmé Nicolas Sarkozy, citant notamment l'Europe.Aux États-Unis, les sénateurs entretiennent le suspense sur l'adoption du projet de loi sur le plafonnement des émissions. Mais Barack Obama espère leur avoir démontré que la Chine et les pays émergents acceptent de s'imposer des règles. Et sont peut-être prêts à jouer le jeu de la transparence? si elle n'enfreint pas leur souveraineté. Le représentant chinois, He Yafei, a donné des gages sur ce point. « Il faut capitaliser sur ce que nous avons obtenu pour arriver à un résultat sur la question de la mesure, de la notification et de la vérification » des actions mises en ?uvre par les pays, a commenté Yvo de Boer, responsable climat à l'ONU. Interrogé sur les chances de parvenir à un traité contraignant à Mexico, il a estimé qu'avec l'approche de l'expiration de la phase 1 du protocole de Kyoto, l'avenir du marché du carbone va créer « un sentiment d'urgence et permettra de rouvrir une perspective de long terme ».Les entreprises ont besoin de règles du jeu solide
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