Rafale : les négociations ont repris entre les Emirats Arabes Unis et Dassault Aviation

C\'est une autre bonne nouvelle pour le Rafale et Dassault Aviation. Après la confirmation la semaine dernière que l\'Inde était prête à prendre des Rafale supplémentaires (63 appareils), comme l\'avait révélé le magazine \"Capital\" en mai dernier, des négociations sérieuses ont bel et bien repris entre l\'avionneur tricolore et les Emirats Arabes Unis (EAU), selon nos informations. Mais sans fixer de calendrier pour une éventuelle signature du contrat portant sur 60 Rafale. Les équipes entre le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran) et les EAU ont repris le travail... au grand dam des Britanniques, qui avaient tout fait pour torpiller les relations entre Dassault et Abu Dhabi. Ils proposaient le Typhoon du consortium Eurofighter (BAE sysntems, EADS et l\'italien Finmeccanica). Les négociations entre Abu Dhabi sont passées depuis 2008 date du début des négociations, par plusieurs périodes de crises... mais ces situations n\'ont jmais coupé le lien entre les deux parties... comme l\'aurait souhaité Londres.Une question de prixC\'est François Hollande qui a relancé le Rafale lors de sa visite à Dubaï en début de semaine dernière. Le président français et son homologue des Emirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, ont évoqué l\'avion de combat tricolore lors de leurs discussions. \"Nous pensons que c\'est un très bon avion, je n\'ose pas dire que l\'expérience l\'a démontré, mais c\'est pourtant le cas, aussi bien en Libye que même sur le théâtre malien\", avait-il expliqué lors d\'une conférence de presse. \"Nous pensons que c\'est une technologie exceptionnelle, nous l\'avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d\'ailleurs. Après, c\'est une question de prix\", a-t-il précisé. \"Mais ce n\'est pas le président de la République française qui fixe le prix des avions. Donc cela obéit à des logiques de discussions, de négociations.\" François Hollande avait également demandé au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, de revenir aux Emirats arabes unis pour poursuivre les discussions.Des négociations freinéesFin 2011, les négociations portant sur la vente de 60 Rafale à Abu Dhabi avaient pris un coup de froid, les Emiriens avaient jugé \"non compétitive et irréalisable\" l\'offre de l\'avionneur tricolore, qui avait focalisé la colère de Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, le prince héritier et ministre de la défense d\'Abu Dabi. Mais les liens entre Abu Dhabi et Paris n\'ont jamais été coupés même si la campagne présidentielle française, puis l\'arrivée au pouvoir d\'une nouvelle équipe dirigeante a freiné considérablement les relations entre les deux Etats. Surtout, Abu Dhabi, débarrassé de la pression considérable que mettait Nicolas Sarkozy pour signer un contrat, n\'était plus aussi contraint d\'acheter rapidement de nouveaux avions de combat. Non pas qu\'ils n\'étaient plus intéressés par le Rafale mais il n\'y avait pas d\'urgence à remplacer leurs Mirage 2000-9, qui avaient été performants en Libye où ils ont effectué des sorties air-air et air-sol. \"C\'était une campagne politique menée par Nicolas Sarkozy et non pas à l\'initiative des industriels\", rappelle un observateur. D\'où un décalage entre la volonté du client et la proposition de Paris... qui a d\'ailleurs peut-être raté le coche en ne liant pas la construction de la base française aux Emirats à l\'achat des avions de combat par Abu Dhabi. \"Est-ce maintenant trop tard ?\", s\'interroge un industriel. Possible. \"Avec le temps, on oublie les cadeaux qui ont été faits\", poursuit-il.L\'Eurofighter en pistePour montrer son courroux vis-à-vis de Dassault Aviation, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan avait mis fin 2011 dans les pattes du Rafale, l\'Eurofighter. Sans pour autant mettre un terme définitif aux négociations distendues avec Dassault Aviation. Au grand dam des Britanniques et du Premier ministre, David Cameron, qui a pourtant tout essayé pour torpiller définitivement l\'offre française lors de son passage aux Emirats en novembre dernier.
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