Un robot japonais capable de trier les différentes catégories de plastiques

C'est un robot comme les Japonais en raffolent ! Il mesure 1,7 m sur 2,1 m et résulte d'un partenariat entre l'université d'Osaka et les laboratoires de recherche et développement de la division Electric Engineering de Mitsubishi. Sa force : être capable d'identifier six catégories de plastiques différentes pour les trier, faciliter leur recyclage et, au final, augmenter la part du plastique valorisé.Le dispositif est constitué d'un bras robotisé sur lequel sont déposés les emballages en plastique. Ils sont analysés grâce à une technologie de détection au laser : la machine scrute la réflectivité de cinq longueurs d'onde de lasers sur les matériaux pour identifier leur composition (PET, PVC...). Une fois ce travail effectué, les plastiques sont automatiquement triés dans des piles différentes. Le tri des emballages plastiques est souvent délicat à réaliser car les différences ne sont pas toujours très sensibles à l'oeil nu. Résultat : leur recyclage est encore relativement faible dans beaucoup de pays. En France, par exemple, 21,7 % seulement des emballages plastiques (ménagers et industriels) étaient recyclés fin 2008, selon une étude de Plastic Data Alliance, alors même qu'une directive européenne fixait un seuil de 22,5 % à cette échéance. version plus petiteEt le taux de valorisation global des déchets plastiques (recyclage et incinération avec récupération d'énergie) est de 55 %, le reste étant mis en décharge. L'enjeu pour l'environnement est pourtant considérable : une tonne de plastique recyclée permet d'économiser entre 1 et 1,2 tonne de pétrole ! Au Japon, la pression est d'autant plus forte que les ménages doivent trier leurs déchets selon les possibilités de valorisation. D'où l'intérêt de ce robot pour lequel des prototypes ont été fabriqués avec l'appui du groupe Idec. Ils sont actuellement testés dans des magasins de Nara et Osaka. Une version plus petite est à l'étude pour la commercialisation. Celle-ci serait vendue 5 millions de yens, soit environ 40.000 euros. Un prix élevé qui ne permettra pas de cibler les ménages mais plutôt, dans un premier temps, les collectivités et les magasins qui produisent beaucoup d'emballages en plastique. Patricia Laurent
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