La Bourse de Londres cherche à rompre son isolement

Alors qu'Euronext se créait, puis se mariait à la Bourse de New York, la Bourse de Londres a passé la dernière décennie à cultiver un splendide isolement. Son ancienne directrice générale, Clara Furse, a systématiquement repoussé les assauts de Deutsche Börse, Euronext, du Nasdaq, de Macquarie ou encore d'Icap, arguant du prix trop faible qui lui était offert. Un isolationnisme tempéré par la fusion avec la Bourse de Milan en 2007. Néanmoins, l'opérateur boursier du centre financier de l'Europe n'a pas l'envergure de ses principales concurrentes. C'est d'autant plus vrai que Clara Furse avait échoué en 2001 à acheter le Liffe, le marché des produits dérivés de Londres.De plus, la Bourse de Londres, comme les autres grandes places européennes, fait face à la concurrence naissante de nouvelles plate-formes d'échanges, les fameux MTF (multilateral trading facilities), devenues possibles grâce à une nouvelle législation européenne. Résultat, le London Stock Exchange (LSE) ne réalise plus que la moitié des échanges sur les actions du FTSE 100, les principales valeurs cotées à Londres.Dans ces circonstances, la nomination de Xavier Rolet à la tête du LSE en mai 2009 a marqué un tournant. Ancien banquier d'affaires et donc ancien client de la Bourse, il a entrepris la recherche de relais de croissance. Il a notamment pris le contrôle de Turquoise, l'une des MTF ; il a changé son offre tarifaire pour ses grands clients et modernisé la plateforme informatique du LSE... Mais ces réformes ne portent pas encore leurs fruits. Le bénéfice opérationnel du LSE a baissé de 18 % l'an dernier. Le redressement sera long. Éric Albert, à Londre
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.