L'UMP rêve d'une réconciliation entre Sarkozy et Villepin avant 2012

Dans la majorité, c'est la photo que tout le monde attend. Jeudi, Dominique de Villepin sera reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy pour un entretien sur les priorités de la présidence française du G20. « Cela va faire du bien au président de voir un vrai diplomate », plaisante un proche de l'ancien Premier ministre, au moment où Nicolas Sarkozy se débat avec les faux pas de sa ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, et du nouvel ambassadeur français en Tunisie.Du coup, la rumeur enfle. Et si le chef de l'Etat profitait de l'après-cantonales pour faire un nouveau ménage dans son gouvernement et conclure une paix des braves avec Dominique de Villepin en le nommant au Quai d'Orsay en remplacement de MAM, gaulliste désormais fragilisée ? La thèse a été renforcée par la - relative - modération de Dominique de Villepin, jusqu'ici très critique sur la présidence Sarkozy, depuis le début de l'année. Dans un communiqué publié mardi sur le site de son parti République Solidaire, Dominique de Villepin a retrouvé les accents flamboyants du ministre des Affaires étrangères qu'il fut entre 2002 et 2005 pour fustiger le « régime assassin » de Mouammar Kadhafi. Raffarin pour une initiativeAu même moment, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Laurent Wauquiez, étaient à Tunis pour tenter de recoller les morceaux avec les nouvelles autorités du pays. Et un groupe de diplomates, baptisé « Marly », a dénoncé dans « Le Monde » le fait que la politique étrangère de la France soit « définie » à l'Elysée, sans tenir compte de l'avis des ambassades, que ce soit dans le monde arabe ou au Mexique, pour l'affaire Cassez.Interrogé mardi matin sur Europe 1, Jean-Pierre Raffarin a jugé nécessaire « une initiative politique » après les cantonales des 20 et 27 mars, un scrutin à hauts risques pour la majorité, à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle. Ce nouvel acte, « c'est au président de le définir mais ça peut être des remaniements, ça peut être des textes à l'Assemblée nationale, ça peut être aussi des grands débats, ça peut être un congrès », a ajouté le sénateur de la Vienne.Du côté de Dominique de Villepin, on constate l'existence d'une réelle « amorce de désarmement » du côté de l'Elysée. À quelques semaines du procès en appel de Clearstream, début mai, l'ancien Premier ministre, qui se prépare à une candidature en 2012, a souligné ne nourrir « aucune forme de ressentiment envers Nicolas Sarkozy ». « L'enjeu est de savoir aujourd'hui si nous sommes capables de rassembler les Français, c'est ce qui me préoccupe », a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Lyon.
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