Santander céderait sa filiale d'assurance en Espagne

Le numéro un bancaire en Espagne, Santander, préparerait la vente sa division d'assurance dans le pays. Cette information publiée mardi par le quotidien espagnol Expansión n'a été ni confirmée ni démentie par la banque. Si cette vente a bien lieu, elle concrétisera un projet vieux de 2008, que la banque avait finalement repoussé à cause des mauvaises conditions du marché. La valeur de ce pôle qui propose à la fois de l'assurance-vie et de l'assurance dommages, serait estimée à 3 milliards d'euros, selon Expansión. Le quotidien mentionne plusieurs grandes compagnies d'assurances, comme Generali, Axa (qui parle de « rumeurs infondée ») ou Groupama, parmi les candidats potentiels compte tenu de leur capacité financière.La vente de la division d'assurance espagnole de Santander constituerait la deuxième opération du genre en un mois. En effet, en février, Santander a vendu 51 % de sa division d'assurance en Amérique latine au groupe d'assurance Zurich Financial Services pour 1,67 milliard de dollars (1,17 milliard d'euros). La plus-value dégagée par l'opération, de 1,2 milliard de dollars (845,6 millions d'euros), sera destinée à renforcer le capital du groupe. Le taux de capitaux durs de Santander est en effet de 8,1 % selon la Banque d'Espagne, à la limite du seuil de 8 % imposé par la nouvelle réglementation espagnole. Cette cession tombe donc à point nommé alors que Santander doit encore opérer les achats de Zachodni et des 318 agences de Royal Bank of Scotland. « Anticiper Bâle III »Santander a néanmoins gardé le contrôle de 49 % de cette branche d'assurance latino-américaine dont elle commercialisera les produits dans l'une de ses 5.600 agences sur le continent. Après cette cession, Santander n'exerce plus le contrôle intégral de filiales d'assurance qu'en Espagne et au Portugal. Dans les autres marchés où elle opère, la banque travaille conjointement avec des assureurs. En vendant ses divisions de bancassurance, le groupe Santander « anticipe Bâle III qui rend les participations de plus de 10 % des banques dans le secteur des assurances pénalisantes pour leur capital. À travers ces opérations, Santander fait baisser les niveaux de capital requis et en plus, elle améliore son bilan », analyse Silvia Verde, chez Inverseguros. « Avec Bâle III, les banques qui ont encore leur propre division de bancassurance (comme BBVA, Ndlr) chercheront à se défaire en totalité ou en partie de ces actifs. Mais il leur sera difficile d'en vendre la totalité étant donné que les compagnies d'assurance ont intérêt à ce que les banques conservent une participation : cela constitue la garantie de l'implication des réseaux bancaires dans la distribution des produits de bancassurance », explique l'analyste.
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