L'amertume auxerroise se lisait samedi sur une banderole déployée lors de la réception du Mans en championnat : «  Non coupables mais sanctionnés ». Contrait de disputer ce mardi son quart de finale de Coupe de France contre le PSG à huis clos - une première dans cette compétition - l'AJA et ses fans payent les pots cassés par d'autres. « On ressent beaucoup d'incompréhension et de colère, rumine Aurélien Montaigu, figure des Blues Angels, un groupe de supporters auxerrois. Si on n'est pas capable d'assurer la sécurité autour des matchs du PSG, il n'y qu'à l'exclure de toutes les compétitions ! Mais c'est plus simple de pénaliser un petit club. On aurait pris plus de gants avec Marseille ou Bordeaux. »belle affiche a prioriDécidé par le ministère de l'Intérieur, suite au décès d'un supporter parisien la semaine passée, le huis clos a été entériné par un arrêté préfectoral. Le club bourguignon et la Fédération française (FFF) n'ont donc pas d'autre choix que celui de subir. Privé du soutien de son public, l'AJA le sera aussi de toute rentrée d'argent alors que l'affiche était taillée pour remplir l'Abbé-Deschamps. « Les budgets sont très serrés en ce moment et on nous coupe encore l'herbe sous le pied, peste le président auxerrois, Alain Dujon. Ça représente une perte de 200.000 euros rien que pour la billetterie. Mais il y a aussi la buvette, la boutique, etc. ». Sans compter les cinq escadrons de CRS qui se tiendront aux entrées du stade, et dont il faudra peut-être assumer le coût. « Cette situation nous a été imposée. J'espère que la préfecture fera preuve de compréhension », ajoute Dujon, qui ne voit qu'un moyen d'évacuer le trop-plein de frustration : « Gagner mardi ! » Sylvain Coullo

latribune.fr

22 Mars 2010, 23:21

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