Les indices américains creusent l'écart face aux européens

Les indices boursiers n'ont pas la même dynamique de part et d'autres de l'Atlantique depuis le début de l'année. Alors qu'à Wall street, le Dow Jones s'octroie 3,4 % depuis le 1er janvier, sur le Vieux Continent, l'indice Euro Stoxx 50 reflue de plus de 3 % . Pour un investisseur en dollar le différentiel dépasse 11 %. brouillard conjoncturelCet écart de performance apparaît d'autant plus surprenant que dans l'ensemble les économies occidentales nagent dans le même brouillard conjoncturel. Certains facteurs peuvent néanmoins expliquer ce phénomène. A commencer par les résultats délivrés par les entreprises au titre du quatrième trimestre. Selon les chiffres retenus par Generali Investments, alors que 76,3 % des entreprises américaines ont publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes, elles n'étaient que 54 % à dépasser le consensus en Europe. Et si la tendance devait se poursuivre sur le premier trimestre, il y a fort à parier que les révisions à la hausse des analystes concernant les perspectives bénéficiaires des entreprises soient plus importantes sur le marché américain et soutiendrait d'avantage les indices. Au-delà, la compostion indicielle a également pesé sur la tendance. En effet, des secteurs comme l'énergie, l'automobile ou les banques ont surperformé aux Etats-Unis avec des hausses respectives de 16 %, de 36 % et de 26 % depuis le début de l'année. Or, exceptions faites de l'automobile, ces mêmes secteurs à forte pondération ont sous-performé de ce côté-ci de l'Atlantique.Au-delà, en Europe, les indices boursiers ont largement pâti du risque souverain, phénomène qui n'a pas - encore - affecté les marchés américains. «?Le risque inhérent à la dette de certains Etats comme la Grèce, l'Italie, le Portugal ou l'Espagne s'est traduit par une sous-performance des indices nationaux qui ont impacté la moyenne européenne?» détaille Claudia Panseri, responsable de la stratégie actions à la Société Généralecute; Générale. Celle-ci ajoute également que, d'un point de vue macroéconomique, les pays européens offrent en termes de croissance une visibilité plus réduite que l'économie américaine. «?Sur le premier trimestre, les indicateurs avancés aux Etats ont plus souvent donné lieu à de bonnes surprises que sur le Vieux continent, notamment en termes d'emplois et de constructions dans l'immobilier?». Enfin, l'écart tient également à un effet devise. L'appréciation du billet vert a en effet profité aux indices américains. Gaël Vaut
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