Une nouvelle success story en perspective ? Stéphane Mathieu, l'un des deux co-fondateurs de Boursorama, peaufine actuellement son nouveau projet « Investirama ». L'idée : appliquer la recette qui a fait le succès de Boursorama, non plus à la Bourse mais à l'investissement non coté. « Jusqu'à maintenant, il n'y a pas encore eu beaucoup d'innovation dans le domaine de la gestion de patrimoine et je suis convaincu qu'il existe encore de très nombreuses manières d'innover et d'apporter de la valeur ajoutée dans les services et les produits financiers à destination du grand public », explique Stéphane Mathieu. Pour l'épargnant lambda, même fortuné, le « non-coté » reste un univers assez opaque « alors qu'il offre de réelles opportunités de diversification et de performance », souligne Stéphane Mathieu. « Quelqu'un qui vient de vendre son entreprise ou son commerce et qui se fait démarcher par les plus prestigieuses banques privées ne se voit finalement proposer que des produits très classiques. J'en ai moi-même fait l'expérience », explique-t-il. Test en lorraine Ayant quitté ses fonctions opérationnelles dans Boursorama à partir de 2003 (il en est resté administrateur jusqu'en 2006), le président d'Investirama a eu l'occasion de participer à plusieurs fonds d'investissement en tant qu'actionnaire pour gérer son patrimoine. C'est cette expérience qu'il veut partager, l'ambition à terme étant de permettre aux membres d'Investirama de se fédérer pour constituer leurs propres fonds d'investissement. « Le grand public peut en particulier avoir sa place dans le financement local, comme national », explique-t-il. Comme un gestionnaire de fonds, Investirama se rémunérerait en prélevant un pourcentage sur les frais de gestion des montants collectés.Reste à déterminer précisément le ticket d'entrée ou le type de projet d'investissement qui correspondraient le mieux aux attentes du grand public. Un questionnaire est disponible sur le site pour évaluer l'intérêt des internautes et le type d'investissements (nature, échéance) auxquels ils seraient prêts à souscrire. L'investissement non coté peut en effet aussi bien désigner du private equity, de l'immobilier ou encore des produits structurés.« L'heure est à la sensibilisation et à l'information du grand public », confirme Stéphane Mathieu. Pour l'instant, investirama.com se présente comme un portail d'informations et d'outils pédagogiques destinés aux investisseurs, mais d'ici à la fin du mois de juin, un premier test sera réalisé à l'échelle locale, en Lorraine, où la société est implantée.

latribune.fr

22 Mars 2010, 23:21

Partager :