révolution n° 1

Depuis son arrivée en novembre 2007, Dominique Strauss-Kahn a profondément renouvelé l'équipe de direction. Plusieurs membres de l'état-major mêlent parcours académique et politique, à commencer par DSK lui-même. C'est aussi le cas d'Antoinette Sayeh (photo), qui dirige le département de l'Afrique au FMI, après avoir occupé le poste de ministre des Finances au Liberia qu'elle a délivré de la spirale de l'endettement ; de Marek Belka (photo), ancien Premier ministre polonais, qui est à la tête du département Europe ; ou encore de Nicolas Eyzaguirre, ancien ministre chilien des Finances, aujourd'hui directeur du département des Amériques. « Pour faire passer des messages socialement délicats aux dirigeants d'un pays secouru, rien de tel qu'une expérience d'ancien ministre », ironise un expert. Pour compléter le tableau, DSK attend l'arrivée début mai de Zhu Min, un économiste chinois au parcours international (il est passé par Princeton, a exercé à Bank of China), comme conseiller spécial. Une recrue promise à un brillant avenir au sein du Fonds. Et pourquoi pas en 2012, lorsqu'il s'agira de renouveler le poste de directeur général. DSK sera probablement le dernier dirigeant européen du Fonds, achevant une lignée qui remonte à l'après-guerre.Avec Olivier Blanchard, économiste français éminent, DSK a tissé une proximité intellectuelle. L'ancien professeur du MIT avait plusieurs fois refusé le poste de chef économiste du FMI. Mais DSK l'a convaincu. Aujourd'hui, ces deux néokeynésiens cherchent à ouvrir le débat sur des sujets sensibles, l'inflation, la place du social dans les politiques économiques, le rôle de l'État et les imperfections du marché, la fiscalité internationale. Quitte à surprendre les cercles des économistes orthodoxes. Ces messages doivent s'accompagner d'un effort de pédagogie. Le service de communication, dirigé par une ancienne du Trésor américain et ex-journaliste du magazine « The Economist », Caroline Atkinson, est associé très en amont aux initiatives. Il ne s'agit plus seulement de rédiger des communiqués sur le dernier déboursement de fonds à tel ou tel pays. Mais de forger l'image du nouveau FMI. L. C.
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