La carte musique jeunes en quête de financement 

Nicolas Sarkozy a promis la « Carte musique jeunes » pour la Fête de la musique, le 21 juin. Ce système doit permettre aux jeunes d'acheter en ligne des titres musicaux ou de s'abonner à des services d'écoute à la demande, pour une valeur de 50 euros, en n'en déboursant que 25. Tout le monde veut croire en la vertu de cette proposition, qui doit inciter les jeunes à préférer les offres légales au téléchargement illégal. Mais qui va payer les 25 euros offerts à l'utilisateur ? L'idée d'une contribution des plates-formes de musiques légales et des ayants droits de la musique (auteurs, producteurs) est écartée. L'essentiel du financement reviendra au budget de l'état. Mais pour l'heure, de réunions en réunions interministérielles, Culture, Industrie, économie numérique, Bercy, se repassent la patate chaude. Une des pistes était de réduire à 45 % au lieu de 50 % la part du chiffre d'affaires des fournisseurs d'accès Internet assujettie à une TVA à taux réduit, la cinquantaine de millions d'euros ainsi apportée au Budget servant à la carte. Mais avec la mise en demeure de Bruxelles (lire ci-contre), ce dispositif est fragilisé. Et l'ambition sur la carte jeunes, proposée par la mission Zelnik pour les 15-24 ans, avec l'estimation de toucher environ 1 million de jeunes, a été revue à la hausse. La cible est désormais les 12-24 ans avec des hypothèses de couverture jusqu'à 25 %. Soit près de 2,5 millions de personnes et un coût annuel de 65 millions d'euros pour le budget de l'Etat. Tout le monde attend l'arbitrage de l'Elysée dans les prochaines semaines. I. R.
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