Compétitivité : les compagnies aériennes espèrent que le rapport Gallois ne sera pas enterré

Comme dans toutes les entreprises de France, les compagnies aériennes françaises attendent beaucoup du fameux rapport Gallois sur la compétitivité. «Nous espérons qu\'il ne sera pas enterré », a indiqué à La Tribune Guy Tardieu, le délégué général de la fédération nationale de l\'aviation marchande (Fnam), le principal syndicat professionnel du secteur aérien qui compte notamment  Air France et FedEx.  Alors que, selon Le Figaro, le rapport prône  une réduction de 30 milliards d\'euros des charges sociales, Guy Tardieu estime que « les voies de Louis Gallois me semblent être les bonnes ». Et d\'ajouter : « Il faut que les lignes bougent, il faut un grand coup ». Le coût du travail est en effet le point clé du manque de compétitivité du pavillon français par rapport à ses concurrents. «Nous sommes en concurrence avec des transporteurs qui n\'ont pas le même niveau de charges sociales et fiscales. Il faut baisser le coût du travail », déclarait au printemps Pascal de Izaguirre, le PDG de Corsair. Les parts de marché du pavillon français chutent à 44% en FranceLe pavillon français ne cesse de perdre des parts de marché. « Depuis les années 2000, nous perdions un point de parts de marché par an. En 2011, nous sommes à deux points de perte de parts de marché et ce sera la même chose en 2012, explique Guy Tardieu. Résultat. Alors qu\'elles représentaient 58% du trafic aérien français en 2000, les compagnies françaises ne devraient plus peser que 44% du trafic fin 2012. «Si la pente continue, le pavillon français disparaîtra, déclarait au printemps le président de la Fnam Lionel Guérin. Nous ne voulons pas devenir comme le transport maritime ». Pour le délégué général de la Fnam, Guy Tardieu, l\'ouverture du capital d\'Aigle Azur à une compagnie aérienne chinoise illustre bien la réalité du transport aérien français.Lutter contre la règlementation excessiveAvant l\'élection présidentielle, la Fnam avait envoyé aux candidats 10 propositions pour redynamiser le transport aérien français. François Hollande n\'avait fermé aucune porte.Au-delà de la seule réduction des charges, la Fnam met actuellement l\'accent sur une spécificité du transport aérien : la formation. Elle représente entre 8 et 8,5% de la masse salariale en raison du poids de la règlementation concernant les pilotes et les mécaniciens. «Nous souhaitons qu\'une partie de la formation soit traitée de manière particulière vis-à-vis des charges », explique Guy Tardieu. Lutter contre une règlementation excessive est un autre cheval de bataille de la Fnam. Cette dernière veut notamment simplifier les documents d\'application de la règlementation, « un piège de compétitivité ». Autre particularité du transport aérien, la taxe de l\'aviation civile (prélevées sur les passagers des compagnies) dont 19% sont affectés au budget général. La Fnam demande à ce qu\'elle soit réintégrer au budget annexe de l\'aviation civile. Le montant s\'élève à 60 à 80 millions d\'euros. 
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