Montebourg relance le capitalisme coopératif

«Remettre l'économie au service des hommes et non l'inverse ». En lançant samedi sa campagne pour les primaires de désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, Arnaud Montebourg a promis, s'il était élu, de relancer le « capitalisme coopératif ». Le président du conseil général de Saône-et-Loire propose notamment la création d'un « fonds souverain coopératif capable de prendre des participations dans les entreprises et de piloter la mutation vers une organisation coopérative » et de « réserver des marchés publics au secteur coopératif ».Avec un discours radical, qui lui permet de se différencier des autres présidentiables « réformistes » du PS - au premier rang desquels Dominique Strauss-Kahn - Arnaud Montebourg s'engage à mettre fin à un « capitalisme déréglé, toxique et vorace ». Ses propos sur le capitalisme coopératif sont étayés par la résistance remarquée du secteur à la crise économique et financière de ces deux dernières années.En dix ans, les sociétés coopératives et participatives (Scop) ont créé près de 12.000 emplois. Aujourd'hui on compte environ 2000 entreprises et plus de 40.000 salariés, pour un chiffre d'affaires de 3,9 milliards en 2009, selon des données rendues publics lors des assises du mouvement coopératif en octobre à Paris.salariés majoritairesHéritière des coopératives du XIXe siècle, la Scop est une société commerciale qui vit et se développe dans le secteur concurrentiel avec les mêmes contraintes de gestion et de rentabilité que toute entreprise. Son originalité : les salariés sont associés majoritaires de l'entreprise, dont ils détiennent au moins 51 % du capital. Associés majoritaires de la Scop, les salariés décident ensemble des grandes orientations de leur entreprise et désignent leurs dirigeants (gérant, conseil d'administration, etc.). Ils décident également du partage des bénéfices avec un double objectif : privilégier ceux qui travaillent dans l'entreprise, sous forme de participation, d'intéressement, voire de dividendes, et penser aux générations futures en constituant des réserves qui consolident les fonds propres et garantissent la pérennité de l'entreprise. Hélène Fontanaud
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