L'activité ne se redresse pas. Mais elle se contracte moins vite !

S\'il faut se contenter de ça! En novembre, l\'indice PMI de la société Markit qui interroge les directeurs d\'achats affiche son plus faible recul depuis trois mois.Dans le détail, l\'indice flash composite de l\'activité globale en France se redresse à 44.6, contre 43.5 en octobre, un plus haut de trois mois. L\'indice flash de l\'activité de services se redresse à 46.1, apès avoir atteint 44.6 en octobre, également un plus haut de trois mois. L\'indice PMI flash de l\'industrie manufacturière en France gagne 1 point pour s\'établir à 44.7, encore un plus haut depuis trois mois. Quant à l\'indice flash de la production manufacturière, il reste stable à 41.3. Petit rappel, un indice en dessous de 50 témoigne d\'une contraction de l\'activité.La «performance» observée au troisième trimestre, un épiphénomène ?«Bien que la contraction de l\'activité ralentisse quelque peu dans le secteur privé français en novembre, la nouvelle baisse marquée des nouvelles affaires témoigne d\'une conjoncture toujours fragile dans l\'Hexagone. Si les données officielles signalent une hausse inattendue du PIB français de 0.2% au troisième trimestre 2012, un maintien de la croissance apparaît peu probable au quatrième trimestre», commente Jack Kennedy, économiste chez Markit.«Parallèlement, les tendances divergentes affichées par les prix payés et les prix facturés soulignent les fortes pressions concurrentielles auxquelles sont confrontées les entreprises privées françaises dans un contexte de faiblesse de la demande», poursuit-il. Dans ce contexte, le crédit d\'impôt pour l\'emploi et la compétitivité qui sera présenté au Parlement avant la fin de l\'année dans le collectif budgétaire apportera un bon bol d\'air aux entreprises tricolores.Les PME et les ETI ne voient pas l\'avenir en roseLes dirigeants de PME et d\'ETI interrogés dans le cadre du 21e Observatoire Banque Palatine des PME/ETI réalisé par OpinionWay en partenariat avec Challenges et i>Télé ne sont guère plus optimistes.En effet, seuls 59% d\'entre eux sont encore confiants pour leur propre activité, un pourcentage en recul de deux points par rapport à octobre). C\'est le plus bas niveau atteint depuis le lancement de l\'Observatoire en décembre 2010. Le niveau baisse de manière continue depuis le mois de mai (-19% en six mois).La tendance est identique concernant leur optimisme pour l\'économie française. Ils ne sont que 16% à envisager sereinement l\'avenir économique de la France. En repli d\'un point par rapport à octobre, ce pourcentage est le plus faible depuis décembre 2010. Seule la confiance en l\'économie mondiale (28%, +7 points) semble repartir. «Il est probable que la stabilité retrouvée des marchés financiers et l\'apaisement de la crise des dettes souveraines y contribuent», avance le baromètre.De plus en plus difficile d\'exporter !Principal enseignement de ce baromètre, l\'export, que le gouvernement aimerait tant stimuler, reste malheureusement une voie toujours aussi délicate à explorer. Un entrepreneur sur cinq (21%) juge qu\'il est aujourd\'hui plus difficile qu\'auparavant d\'exporter. Ils sont à 52% à estimer que les dispositifs actuels d\'aide n\'incitent pas suffisamment à l\'exportation.«Les dirigeants assument leurs responsabilités et adaptent leurs stratégies pour faire face à la crise. Devant l\'atonie de l\'économie française, ils considèrent que l\'innovation et l\'international sont des axes essentiels pour leur développement. Dans la situation actuelle, ils déplorent qu\'exporter ou innover soit de plus en plus difficile. Une situation paradoxale qu\'il est urgent de rectifier!», réclame Daniel Karyotis, le président du directoire de la Banque Palatine.
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