électroniqueUn seul vote sépare désormais Thomson de son désendettement. Mardi, le comité des créanciers obligataires du spécialiste des technologies de l'image a massivement approuvé, comme celui des créanciers bancaires la veille, le plan de restructuration de la dette du groupe présenté dans le cadre de sa procédure de sauvegarde. 98,8 % des créanciers obligataires ont amené leur suffrage, après 100 % des créanciers bancaires.Pour pouvoir être mis en ?uvre, le plan de restructuration de la dette de Thomson, qui doit la ramener de 2,8 à 1,55 milliard d'euros, ne doit désormais plus être approuvé que par ses actionnaires. Ceux-ci seront invités à se prononcer lors d'une assemblée générale qui se tiendra le 27 janvier prochain. Si le vote est favorable, le groupe pourra sortir de procédure de sauvegarde, d'ici à fin février selon lui. Il procédera ensuite aux deux émissions d'actions et d'obligations, presque intégralement garanties par les créanciers, grâce auxquelles il doit lever près de 1 milliard d'euros. Au contraire, si les actionnaires rejettent ce plan, le tribunal de commerce de Nanterre imposera son propre plan de sauvegarde, qui pourrait prévoir un remboursement échelonné sur dix ans de la dette actuelle, selon Thomson.intense spéculationL'initiative du groupe de se placer en procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce, qui a contraint les créanciers à se faire référencer, s'est donc avérée payante. Alors que Thomson avait recueilli l'aval d'une majorité de ses créanciers fin juillet, après plusieurs mois de négociations, il n'est jamais parvenu à les faire formellement voter sur son plan, l'intense spéculation sur ses titres de dette l'ayant placé dans l'incapacité d'identifier leurs détenteurs. Dans le cadre de la procédure de sauvegarde, amorcée au début du mois, Thomson a réussi à obtenir l'aval de ses créanciers bancaires et obligataires en à peine trois semaines. Olivier Hensge

latribune.fr

23 Déc 2009, 1:45

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