Coppola domine la semaine cinématographique

CinémaUn maître du cinéma, deux réalisateurs appréciés, un auteur maintes fois remarqué. À première vue, les films de la semaine s'annoncent pleins de promesses. Avant de se révéler plus ou moins décevants.Première escale en Argentine. C'est là que le grand Francis Ford Coppola a planté sa caméra, entraînant dans l'aventure le comédien Vincent Gallo. Ce dernier, plus fiévreux que jamais, y incarne Tetro, un Américain réfugié à Buenos Aires pour échapper à son père, un grand chef d'orchestre. Jusqu'au jour où son demi-frère sonne à sa porte.Coppola témoigne ici d'une extraordinaire maîtrise du noir et blanc. D'où une image d'une beauté à couper le souffle, qui va sans doute impressionner les spectateurs, tant elle semble avoir envoûté le réalisateur. À tel point que celui-ci se laisse emporter par son histoire, au point de ne plus contrôler le temps (2?h?7). Reste que « Tetro » permet à Coppola de renouer avec ses thèmes de prédilection ? la famille, la rivalité. Il s'agit surtout de l'une de ses ?uvres les plus personnelles. Comme le père de Tetro, Carmine, son propre père est musicien. Sofia et Roman, ses deux enfants, travaillent dans le cinéma. Mais si la première cumule succès critiques et publics, le second, lui, n'a jamais vraiment réussi à se faire un prénom.« Pas si simple »Changement de décor avec « Pas si simple ». Productrice et scénariste, Nancy Meyers s'est imposée comme réalisatrice avec un film, drôle et jubilatoire, « Ce que veulent les femmes » dans lequel Mel Gibson incarnait un misogyne capable d'entendre la moindre pensée des dames de son entourage. Meyers n'a malheureusement jamais fait aussi bien depuis. Ce qui n'empêche pas sa dernière comédie, « Pas si simple », d'être plaisante. Lorgnant du côté du vaudeville, elle déroule l'histoire d'un couple divorcé (Meryl Streep et Alec Baldwin) qui se rabiboche sur l'oreiller alors que Monsieur est remarié. Au final, Nancy Meyers offre aux spectateurs quelques scènes très drôles, d'autres interminables, une excellente BO et pas mal de clichés.« Un conte finlandais »Le Finlandais Mika Kaurismäki (le frère d'Aki) a pour sa part réalisé un film de saison. Le soir de Noël, trois amis se retrouvent par hasard et décident de passer la soirée dans un karaoké d'Helsinki. Le premier est persuadé que l'enfant dont vient d'accoucher sa femme n'est pas de lui. Le second n'a pas le droit d'approcher son fils, tandis que le dernier est accusé par son gamin d'être responsable de la mort de sa mère. D'abord incarnées à l'écran, ces histoires passionnantes deviennent malheureusement plombantes à partir du moment où les protagonistes les évoquent à huis clos.« Le Soliste »Pour s'en remettre, quelques notes de musique avec « le Soliste » de Joe Wright (« Orgueil & préjugés », « Reviens-moi »). L'histoire vraie d'une rencontre. Celle entre Steve Lopez, un journaliste à la motivation en berne, et Nathaniel Ayers, un sans-abri, violoniste d'exception, à tendance schizophrène, campé par un Jamie Foxx sidérant de justesse. Complexe, la relation entre les deux hommes émeut, même si elle frôle à la fin le pathos.
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