Gaz, zinc, plomb et fret sont les « losers » de l'année

« Vous en connaissez , des matières premières qui baissent ? », s'interrogeait mi-décembre un gérant de matières premières agricoles. Et bien... la réponse est oui ! Certes, il n'y en a pas beaucoup, certes elles ne sombrent pas non plus, mais certaines ressources ont bien baissé cette année. Le comble, c'est qu'il s'agit de ressources non renouvelables : on retrouve le gaz naturel, le zinc et le plomb.La pire performance revient au gaz, cet hydrocarbure si précieux que les compagnies pétrolières le comptabilisent sans complexe dans leurs réserves en « équivalent baril ». Or, s'il est un actif dont le gaz n'est pas l'équivalent, c'est bien le baril de pétrole cette année. Le Brent de la mer du Nord a bondi de 8 %, et son prix est resté dans un couloir allant de 70 à 90 dollars durant l'essentiel de l'année. A contrario, le gaz naturel, a fait preuve d'une forte volatilité, tout en sombrant de 38 %. La mise en exploitation des réserves massives de gaz de schiste aux États-Unis a totalement fait basculer l'équilibre du marché du gaz. Les prix se sont aussi effondrés en Europe sur les marchés britanniques et français, ce qui incite les gros opérateurs gaziers à tenter de renégocier leurs contrats, avec Gazprom et Sonatrach notamment. Car le recul des cours du gaz ne bénéficie pas aux Européens. En Europe Continentale, 69 % du gaz consommé ont un prix arrimé aux cours du Brent dans le cadre de contrats de long-terme. Indicateur avancé... ou pasParmi les métaux de base, dont la demande devrait atteindre un record sur l'année 2010 selon Barclays, certains affichent une nette baisse en raison d'une situation de surplus, comme le zinc (-13 %) et le plomb (- 3 %). Enfin le fret, et surtout l'indice du fret sec, le Baltic Dry Index, ne raconte pas la même histoire que les autres matières premières, dont il est pourtant considéré comme un indicateur avancé. Le Baltic a chuté de 40 % depuis, alors que l'afflux de nouveaux bateaux sur le marché pèse sur les cours de location quotidiens. « Depuis qu'il baisse, on ne le prend plus comme un indicateur avancé de la conjoncture ! », s'étonne Olivier Jakob chez Petromatrix. Aline Robert
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