Le processus de consolidation des Bourses, un parcours semé d'embûches

Les fiançailles internationales, un long fleuve tranquille ? Thomas Kloet, le directeur général du groupe TMX (issu de la fusion des Bourses de Toronto et de Montréal), commence probablement à s'interroger alors qu'il doit convaincre les autorités canadiennes, fédérales et régionales, des bénéfices d'une fusion avec le London Stock Exchange. Mardi, la province de l'Ontario (où est installée la Bourse de Toronto) a formé un comité pour évaluer l'impact d'une telle transaction sur l'économie locale, qui devra rendre sa copie le 7 avril. L'Ontario, comme le Québec, doit donner son feu vert à toute acquisition de plus de 10 % du capital de TMX. Et le ministre des Finances de la province, Dwight Duncan, a tenu à rappeler que TMX représentait un « actif stratégique ». Ce mercredi, le régulateur des marchés, le président de l'autorité de l'Ontario Howard Wetston, a indiqué que cette transaction nécessitait d'examiner « certaines questions réglementaires importantes » et de prendre en compte l'intérêt public. « Cela nous permettra d'être un acteur offensif du jeu et donnera au Canada une chance d'obtenir une place importante », avait martelé mardi Thomas Kloet. Nyse Euronext et Deutsche Börse n'auront pas davantage la partie facile. Il faudra notamment convaincre les autorités de la concurrence. Sans compter le Land de Hesse. Dominique Cerutti, le numéro 2 de Nyse Euronext était mardi à Bruxelles, pour rencontrer Joaquin Almunia, le commissaire en charge des questions de concurrence. Pour ce dernier, l'examen par les autorités pourrait se concentrer sur les activités sur les produits dérivés, en raison du rapprochement du Liffe et d'Eurex et sur la compensation. Toutefois, dans le premier domaine, les candidats au mariage, qui n'excluent que cet examen prenne un an, espèrent que Bruxelles prendra en compte l'importance des échanges réalisés de gré à gré et pas uniquement ceux réalisés sur les marchés réglementés pour juger d'une éventuelle position dominante. Réticences australiennesQuant aux promis Singapore Exchange et l'Australian Stock Exchange, ils ont tenté la semaine passée de lever les réticences des politiques australiens à leur union en dévoilant de nouvelles modalités de gouvernance. Mais il reste à convaincre les actionnaires, dont le Tokyo Stock Exchange (actionnaire de Singapore Exchange) qui ne soutiendra pas une offre plus élevée que les 8,3 milliards de dollars offerts en octobre. C. FR.
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