Les signes d'une correction boursière se profilent outre-Atlantique

«Buy everything ». À Wall Street, c'est le mot d'ordre, qui prédomine depuis plusieurs semaines. En à peine deux ans, les indices boursiers américains ont réalisé une ascension historique. Le S&P500 a doublé en 710 jours, soit depuis les plus bas du 9 mars 2009. Il s'agit là, selon le « Wall Street Journal » et à performance constante, de la progression la plus rapide depuis 1936 ! À l'époque, il avait fallu 501 jours seulement à l'indice pour grimper de 100 %. Cet impressionnant mouvement haussier se fait à la grande surprise des analystes, qui estiment déjà depuis un bon moment que le marché américain est mûr pour une correction. Le S&P 500 se paie pas moins de 14 fois les bénéfices estimés pour 2011, alors même que ces derniers sont attendus en hausse de 12 %. À titre de comparaison, l'Euro Stoxx 50 affiche un PER estimé pour 2011 autour de 10. « Beaucoup de bonnes nouvelles ont déjà été intégrées dans les cours », note Christophe Foliot, responsable de la gestion actions américaines et internationales chez Edmond de Rothschild AM. Et d'ajouter : « le marché pourrait prendre le moindre prétexte de risque pour corriger ». En la matière, les mouvements révolutionnaires au Moyen-Orient, qui marquent le retour du risque géopolitique sur les marchés, constituent un prétexte tout trouvé. Depuis mardi, après un week-end prolongé pour cause de lundi férié, les places américaines ont flanché : le S&P500 et le Dow Jones ont lâché entre 2 et 3 % sur la période. D'ailleurs, la nervosité des investisseurs refait surface. L'indice de volatilité Vix, mesurant la volatilité du S&P500 , est repassé au-dessus de sa moyenne historique de 20 %. OpportunitésNéanmoins, d'après Christophe Foliot, « à l'inverse du mouvement haussier de 2007, on trouve encore des opportunités intéressantes avec des sociétés présentant une forte décote ». Notamment dans le domaine des infrastructures où l'on retrouve des groupes comme General Motors ou Applied Materials. Les gérants de Edmond de Rothschlid spécialisées dans les actions américaines s'intéressent également au secteur de la santé, qui apparaît sous-valorisé ainsi qu'aux sociétés projetant des opérations de scissions de leurs activités susceptibles de libérer de la valeur. De fait, même en intégrant la hausse de 5 % enregistrée depuis le début de l'année, les marchés d'actions américaines devraient encore progresser de 5 % à 10 % d'ici à la fin de l'année, estime Christophe Foliot.
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