La Bourse du Caire rouvre dans la douleur

Attendue depuis près de deux mois, et repoussée à maintes reprises, la réouverture de la Bourse du Caire a enfin eu lieu ce mercredi. Comme le craignaient les observateurs, la reprise des cotations s'est faite dans la douleur, sur fond de tensions géopolitiques dans les pays arabes. Après avoir déjà décroché de 6,14 % le 26 janvier et de 10,52 % le 27 janvier, le jour de la fermeture des marchés boursiers égyptiens, l'indice EGX 30 a démarré la séance sur un net décrochage jusqu'à un plus bas de 5085,63 points (- 9,93 %) pour finalement clôturer sur un repli de 8,92 %. Seule une valeur, Orascom Telecom, sur les 30 composant l'indice a fini dans le vert. D'une manière plus générale, les coupe-circuits mis en place par l'EFSA (Egyptian Financial Supervision Authority), l'autorité de marché égyptienne, ont joué à plein leur rôle et ont permis d'éviter un retrait massif de capitaux. Ces mesures prévoyaient notamment une suspension de cotation de 30 minutes en cas de décalage de cours supérieur à 5 % et de limiter les décrochages à 10 % via un traitement des ordres sur le fixing. Conséquence, même si la moitié des groupes de l'indice EGX 30 a enregistré des baisses de cours d'au moins 9,5 %, les chutes n'ont pas excédé 10 %. « Le schéma est le même qu'au moment de la reprise des cotations de la Bourse de Tunis. Les systèmes de coupe-circuits ont permis aux investisseurs d'exécuter leurs ordres de vente dans de bonnes conditions », souligne Guillaume Chaloin, gérant du fonds MAM actions Afrique chez Meeschaert. En revanche, si l'hémorragie a été évitée, les risques de nouvelles pressions vendeuses sur les actions égyptiennes ne sont pas pour autant écartés. Situation non stabiliséeD'après Guillaume Chaloin, « il est possible d'assister encore à quelques séances baissières, le temps que les investisseurs, surtout étrangers, aient soldé leurs positions ». L'expert ajoute qu' « avant que la situation ne se normalise et que les entreprises cotées aient publié leurs résultats, la Bourse du Caire devrait être en très grande majorité entre les mains d'investisseurs locaux ». Pour l'heure, l'indice EGX30 recule de près de 30 % depuis début janvier.Fabio Marquetty
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