Malgré 200.000 mariages, et un million de personnes qui vivent ensemble, Meetic fait face à une panne de croissance. À l'aune de ce constat, le site de rencontre lancé par Marc Simoncini en 2002 va se lancer dans de nouvelles acquisitions. Pour le moment, ni les pays ciblés ni les montants déboursés n'ont été communiqués par le site, qui dispose d'une trésorerie de 40,6 millions d'euros et qui n'a pas de dettes. « Ce ne sera probablement pas en France », a indiqué Philippe Chainieux, le directeur général du groupe. Meetic pourrait en revanche se renforcer en Allemagne, un marché où il ne détient que la quatrième place, sur le segment du « matchmaking », qui repose sur des rencontres proposées à partir du croisement de bases de données qualifiées. «On est attentiste car le marché est très encombré», a modéré Philippe Chainieux. D'une manière générale, Meetic vise des acteurs locaux, qui n'ont pas réussi à amortir leurs développements technologiques sur plusieurs pays. En parallèle, le site, qui est inaccessible depuis « la plupart des entreprises du CAC 40 », veut se renforcer dans les applications mobiles, seul moyen « d'accroître le temps passé sur la plateforme et de facturer de nouveaux services ». Pour se lancer sur l'iPhone au premier trimestre, l'iPad et Android (au second semestre), mais aussi s'adapter aux réseaux sociaux, les équipes ont passé sept mois à redévelopper entièrement un nouveau site. Deux nouvelles déclinaisons du site, la première dédiée aux plus jeunes moins argentés et tournés vers le flirt, la seconde à destination d'une population plus haut de gamme et plus fortunée, vont également voir le jour. Convertir les VisiteursProblèmatique de Meetic : convertir ses visiteurs en clients payants. Sur les quelque 7 millions de personnes inscrites, seulement 858.000 sont abonnées au site (12 %), un chiffre qui a crû d'à peine 1,6 % en un an. Or Meetic dépense de plus en plus. En 2010, les investissements marketing ont atteint 95 millions d'euros (+ 33 %) alors que le chiffre d'affaire affiche une faible hausse pro forma de 2 % à 186 millions d'euros. Le résultat brut opérationnel qui atteint 38,3 millions d'euros a baissé de 4 % sur des données comparables. « Les abonnés restent en moyenne 7 mois sur le site », a indiqué Sylvie Fleury, la directrice générale adjointe de Meetic. Sandrine C

latribune.fr

23 Mars 2011, 21:23

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