Dîner grec au menu de la rencontre Hollande-Merkel

Pour François Hollande et Angela Merkel, la Grèce sera au menu des discussions ce jeudi soir. Avant d\'aller dîner ensemble, les dirigeants des deux plus grandes économies européennes ont tenu à Berlin une conférence de presse, évoquant les principaux sujets de l\'Union, au premier rang desquels figurent la question de la dette grecque. Leurs premières déclarations montrent une certaine fermeté vis-à-vis d\'Athènes. La chancelière allemande a ainsi invité la Grèce à poursuivre ses réformes, et a expliqué qu\'elle attend le rapport de la Troika pour pouvoir apprécier l\'efficacité des mesures de rigueur mises en place en Grèce. François Hollande, de son côté, a souligné son souhait de voir la Grèce rester dans la zone euro, mais en soulignant qu\'il appartient au Grecs de réaliser les efforts nécessaires pour atteindre cet objectif.Le délai sollicité par le pays, en récession pour la cinquième année consécutive, semble donc loin d\'être acquis. Pour réaliser son objectif de réduction des déficits publics à 3% du PIB,  \"tout ce que nous voulons, c\'est un peu d\'air pour respirer, pour remettre l\'économie en route et accroître les revenus de l\'Etat\", a expliqué Antonis Samaras, dans un entretien au quotidien populaire allemand Bild, mercredi.Désaccords franco-allemandsPour l\'heure, Athènes attend en outre le versement d\'une tranche d\'aide supplémentaire de 31,5 milliards d\'euros. Mais celle-ci est conditionnée au rapport de la Troïka (UE-BCE-FMI). Un rapport qui pourrait également conditionner la renégociation plus globale du plan d\'aide demandé par Antonis Samaras. En effet, Angela Merkel a fait savoir qu\'elle refusait de prendre une décision avant la publication de ce rapport en septembre. Une position également défendue par le président de l\'Eurogroupe Jean-Claude Juncker. Outre la question de la renégociation du plan déjà accordée, la division entre Paris et Berlin pourrait porter sur un éventuel troisième plan d\'aide à Athènes. Discuter d\'une position communeLe Premier ministre grec doit d\'ailleurs rencontrer la chancelière allemande vendredi, puis le président français samedi. Un calendrier loin d\'être anodin, selon Claire Demesmay, chercheuse pour l\'Institut allemand des relations étrangères DGAP, interrogée par l\'AFP. \"L\'objectif pour François Hollande et Angela Merkel, c\'est de discuter flexibilité contre garanties. Chacun doit se repositionner après le calme estival sur une ligne commune, avant l\'arrivée du Premier ministre grec\", explique-t-elle.Les discussions diplomatiques se sont particulièrement intensifiées cette semaine. Mardi soir, le président français s\'est ainsi entretenu avec le Premier ministre britannique David Cameron. A l\'issue de leur conversation téléphonique, ils ont publié un communiqué dans lequel ils appellent la Grèce à \"stabiliser sa propre économie\".Samaras tente d\'infléchir BerlinDe son côté, le chef du gouvernement grec tente d\'infléchir la position allemande. Il a multiplié les interventions dans la presse du pays cette semaine. Dans une interview à paraître ce jeudi dans le quotidien Süddeutche Zeitung, il promet ainsi aux Allemands que son pays remboursera ses dettes.
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