Orpheline de Profumo, UniCredit cherche un successeur

« Le changement de leadership était devenu inévitable. » Au lendemain du départ d'Alessandro Profumo, le président d'UniCredit Dieter Rampl a confirmé que la montée en puissance des actionnaires libyens dans le capital de la banque italienne n'avait pas été la cause de la démission forcée de l'administrateur délégué. Il s'est contenté d'indiquer que les « divergences sur la gouvernance » étaient devenues trop grandes et nécessitaient un changement de patron. Dieter Rampl a néanmoins admis que le divorce avait été précipité et que l'absence d'un successeur immédiat à Alessandro Profumo représentait une anomalie. En attendant, le banquier autrichien assure l'intérim avec les quatre vice-administrateurs d'UniCredit. « La banque restera le moins longtemps possible sans administrateur délégué » a-t-il poursuivi précisant que la vacance ne serait « au maximum qu'une question de semaines ». Le prochain conseil d'administration qui devrait commencer à traiter cette question se réunira le 30 septembre. Mais la Bourse craint que la situation d'incertitude. Et les noms des candidats à la succession d'Alessandro Profumo qui a dirigé l'établissement pendant près de quinze ans se multiplient. Certains journaux évoquent l'arrivée de Matteao Arpe, ancien administrateur de Capitalia qui a toutefois exclu cette hypothèse. De même que l'administrateur délégué de Mediobanca Alberto Nagel. Le nom d'Andrea Orcel, numéro de Bank of America-Merryll Lynch a également été avancé. Reste que Dieter Rampl a laissé planer le doute, indiquant que la réflexion « concernera des figures internes comme des personnes extérieures au groupe ».La politique italienne cherche en tout cas à s'immiscer dans ces jeux de pouvoirs. Alors que le départ d'Alessandro Profumo, considéré comme trop indépendant, a été perçu par certains comme la victoire d'une alliance entre Silvio Berlusconi et le président des Generali Cesare Geronzi, le leader de la Ligue du Nord Umberto Bossi s'est pour sa part inquiété d'une mainmise des Allemands sur UniCredit. Robert Lavéran, à Rome
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