Les constructeurs auto reprennent leurs investissements en Europe... de l'Est

Les investissements dans l'industrie automobile repartent en Europe de l'Est. Audi a ainsi annoncé jeudi un investissement de 900 millions d'euros dans son usine hongroise de Györ, près de la frontière autrichienne, où sont fabriqués une bonne partie des moteurs utilisés par le groupe Volkswagen. Le site va être développé pour pouvoir produire 125.000 véhicules par an à compter de 2013, dont le coupé sport Audi TT et le cabriolet A3. Ce qui entraînera la création de 1.800 emplois.Opel, filiale allemande de GM avait déjà annoncé mardi un demi-milliard d'investissement pour l'agrandissement de son usine de mécanique de Szentgotthard, également en Hongrie. L'Etat hongrois contribuera à hauteur de 27 millions d'euros à ce projet, qui permettra la création de 1.000 emplois directs. Décidément, la Hongrie devient une cible prioritaire pour les installations industrielles des constructeurs européens, puisque Mercedes-Benz construit une nouvelle usine d'assemblage à Kecskemét, qui débutera sa production en 2012.Et ce n'est pas fini. Ford démarrera dans un an la production d'un minispace en Roumanie. L'américain, qui a repris un vieux site installé naguère par Citroën puis exploité par le coréen Daewoo mis en faillite, compte fabriquer 150.000 unités par an. Une production de petits moteurs de haute technologie est aussi prévue. Le coréen Kia va investir pour sa part 100 millions d'euros dans une nouvelle chaîne de moteurs à Zilina, en Slovaquie. Il prévoit par ailleurs d'y accroître sa production de véhicules de 40 % cette année. Main-d'oeuvre compétenteLa plupart des constructeurs sont présents industriellement en Europe de l'Est : Ford et Renault en Roumanie ; Volkswagen, Kia et PSA en Slovaquie ; Hyundai, PSA et Toyota en République tchèque, outre la marque locale Skoda ; Fiat et Toyota en Pologne ; Renault en Slovénie. Ces sites sont d'ailleurs souvent les plus compétitifs des constructeurs, comme l'usine polonaise de Fiat à Tychy. Une ruée vers l'est logique. Ces pays sont proches des marchés ouest-européens. La main-d'oeuvre y est bien formée et les coûts salariaux sont beaucoup plus faibles. Entre l'usine Renault de Roumanie et les sites français du constructeur, les coûts salariaux affichent un rapport de un à sept. Et le différentiel est encore plus flagrant pour les fournisseurs. En outre, la semaine de travail est plus longue que les 35 heures hexagonales ! Certes, les coûts logistiques renchérissent le produit final. Mais ils ne peuvent contrebalancer les autres avantages.
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