Les Républicains misent sur leurs vieilles recettes pour les élections de mi-mandat

La mise en scène, populiste, a été savamment orchestrée. C'est dans une quincaillerie comme l'Amérique profonde en compte des milliers, à Sterling en Virginie que les républicains ont donné le coup d'envoi, hier, de leur campagne électorale. S'appuyant sur un document de 21 pages, intitulé « Promesse pour l'Amérique » (A pledge to America) le parti conservateur entend démontrer point par point, et principalement sur le volet économique, qu'en cas de victoire lors des élections législatives du 2 novembre prochain, il est apte à redresser le pays. « Ce programme vient du peuple américain, il a été fait à l'écoute des américains. C'est leur programme, » a expliqué John Boehner, chef de file des républicains à la Chambre des représentants et, partant, de la croisade anti Obama. Sans surprise, donc, l'opposition a dévoilé des idées, contrant quasi systématiquement les politiques mises en place par le président américain depuis son élection. Au premier rang desquels, la réforme du système d'assurance maladie adoptée il y a six mois, il est vrai largement impopulaire dans l'opinion, et qu'il propose tout simplement d'abroger.Arguant du fait, comme le pense une majorité d'américains selon de récents sondages, qu'Obama mérite ses adjectifs de « socialiste » et de « grand dépensier », les républicains suggèrent, en outre, de geler toutes les dépenses fédérales non urgentes, à l'exception de celles ayant trait à la sécurité nationale. Ire sur la fiscalitéMais c'est au sujet des impôts que la charge des républicains est la plus circonstanciée. En refusant de proroger les baisses d'impôts accordées par George W.Bush en 2001 et 2003 et qui prennent fin en décembre, pour les plus hauts revenus (200.000 dollars par personne ou plus de 250.000 dollars par foyer), invoquant une économie de 700 milliards sur dix ans, Barack Obama a en effet cristallisé l'ire du parti conservateur au cours des dernières semaines. Pour John Boehner, le maintien des taux d'impôts actuels permettraient de garantir aux PME « une meilleure visibilité à moyen terme » et donc favoriser la création d'emplois. Il va même plus loin puisque ce « Contract 2.0 », une sorte de programme-bis républicain de 1994 baptisé « Contract with America », propose d'accorder une nouvelle réduction d'impôt « équivalente à 20 % de leur chiffre d'affaires » aux petites entreprises. Avec une sémantique qui rappelle étrangement celle des militants du Tea Party, les conservateurs promettent également de privatiser les deux géants du refinancement de crédits immobiliers Fannie Mae et Freddie Mac. Sixtine Léon-Dufour, à New York
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