CNP Assurances affiche 1 milliard de bénéfice. Sans forcer

« Une capacité tranquille de création de valeur ». C'est ainsi que le directeur général de CNP Assurances, Gilles Benoist, a décrit son groupe ce mercredi, en présentant ses résultats annuels. Et pour cause : le leader français de l'assurance-vie affiche un résultat net en hausse de 37 % sur un an, à 1 milliard d'euros, malgré un résultat brut d'exploitation en baisse de 26 %.Porté par le retour en grâce de l'assurance-vie, après une année 2008 désastreuse, le chiffre d'affaires progresse de 15 %, à 32,6 milliards. La croissance en France (+ 5 %) est inférieure à celle du marché (12 %), mais CNP, qui avait profité fin 2008 d'une ruée des épargnants affolés aux guichets de La Banque Postale, retrouve sa part de marché habituelle, autour de 20 %. La croissance est tirée par son autre réseau distributeur, les Caisses d'Épargne (+ 27 %), ainsi que par l'Italie (+ 188 %) et le Brésil (+ 24 %). Mais l'aversion persistante des épargnants pour le risque fait chuter la collecte sur les supports en unités de compte (UC), plus rémunérateurs, de 31 %, à 2,7 milliards. CNP se veut toutefois rassurant sur ses marges, indiquant que sa collecte en UC s'est redressée au dernier trimestre (+ 92 % sur un an). Le groupe, dont les encours assurent 80 % du résultat, est porté par une collecte nette en hausse de 32 %, à 9,5 milliards.Mais la progression du résultat net s'explique surtout par le redressement des marchés financiers, qui améliore la contribution du portefeuille de trading de près de 700 millions, et reconstitue les réserves de plus-values latentes, qui avoisinent désormais les 10 milliards. Le bancassureur, dont la valeur intrinsèque (MCEV) a bondi de 17 %, à 78,9 euros par action, peut ainsi se permettre d'« arrondir » son dividende à 3 euros (+ 5 %). Une bonne surprise qui a fait progresser 2,3 % son titre à 66,48 euros, hier à Paris.Avenir sereinCNP a profité de l'occasion pour annoncer qu'il abordait la perspective du passage au nouveau cadre prudentiel Solvabilité 2 avec « une certaine sérénit頻. Même sous les hypothèses les plus sévères, sa marge de solvabilité resterait en effet couverte à 100 %, contre 62 % pour le marché. Le groupe, dont l'exposition au risque souverain dans le sud de l'Europe et en Irlande ne dépasse pas 1 milliard, dont 113 millions sur la Grèce, a annoncé son intention de poursuivre son développement, notamment en renforçant ses partenariats de distribution existants. Mais il est aussi prêt à saisir des opportunités d'acquisitions, au cas où les réformes réglementaires en préparation conduiraient certaines banques à se délester de leurs filiales d'assurance-vie. Benjamin Jullie
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