Gilles Pélisson, qui troquera cet été la direction de l'ensemble d'Accor contre celle de la future entité dédiée à l'hôtellerie du groupe, avait à coeur mercredi de démontrer à la communauté financière que cette division ne manque pas d'atouts pour affronter l'avenir. Avec 4.100 hôtels, soit 500.000 chambres dans 90 pays, Accor est le cinquième groupe hôtelier mondial. Il veut se hisser à la troisième place d'ici à 2015 en ouvrant 40.000 nouvelles chambres chaque année, un rythme promis en 2006 mais ralenti par la crise (27.300 chambres créées en 2009).La scission va changer le financement de ce développement. Longtemps, la manne des services financiers d'Accor avait été la bienvenue pour soutenir le développement de l'hôtellerie. Pour les prochaines années, cette dernière dépendra de son programme de cession d'actifs (1,6 milliard), qui réduira de 2 milliards d'euros la « dette nette retraitée » entre 2010 et 2013. Rien que sur l'année 2010, 450 millions de cessions sont espérées, dont 25 % déjà réalisées ce mois-ci. La vente des actifs doit permettre à la branche d'être « totalement » désendettée dès 2011 alors qu'elle supportera, au jour de la scission, 1,2 milliard d'euros de dettes, sur le 1,6 milliard affiché pour l'ensemble d'Accor.contrats de gestionCette anticipation s'appuie sur un modèle de développement moins gourmand en capitaux (250 millions d'euros par an prévus) mis en place depuis quatre ans. Le groupe se développera prioritairement sans être propriétaire des murs. En 2013, plus de 70 % des hôtels exploités sous les différentes marques d'Accor seront en contrats de gestion, franchises ou loyers variables. Ce modèle doit réduire la sensibilité des résultats à une activité qui restera par nature cyclique. Héléna Dupuy

latribune.fr

24 Févr 2010, 23:18

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