Coca-Cola part à la conquête des adultes

Malgré son « happiness attitude », Coca-Cola s'est un peu fait dépasser en France en 2009. Le marché des boissons rafraîchissantes sans alcool n'a jamais été aussi dynamique. Premier en croissance de tous les produits de grande consommation, il progresse de 8,6 % en grandes surfaces, sous le double effet du report des consommateurs des cafés-restaurants vers la maison et de l'envolée de 15 % du concurrent Orangina Schweppes.la citronnadeEn comparaison, la croissance de 5,7 % de la filiale française du géant d'Atlanta (environ 1,9 milliard d'euros de chiffre d'affaires brut en 2009) est un peu décevante. Du coup, l'entreprise, qui ne jurait jusqu'ici que par la jeunesse, porte de plus en plus son attention vers la cible des adultes, moins concurrencée. « De plus en plus de Français délaissent les alcools, notamment la bière, et recherchent des boissons sans alcool qui ont du goût », note le directeur général de la filiale, Christian Polge. Pour les séduire, Coca-Cola France lance en 2010 une version sans caféine de son Coca Zero. « Ce sera parfait pour se détendre au retour du bureau », commente le dirigeant. La filiale duplique aussi dans l'Hexagone la citronnade Lemon and Nada, qui a « bien fonctionn頻 en Espagne. Elle continue enfin de mettre l'accent sur son offre sans sucre. Coca Zero et Light, dont les ventes progressent respectivement de 14 % et 2 % en 2009, ne représentent que 28 % de la marque Coca-Cola. L'objectif est d'atteindre 50 % d'ici à 2020. manque d'offre Pour le moment, les Français ne consomment que 10 litres de boissons sans sucre par an, lorsque leurs voisins belges ou anglais en ingurgitent 34 % et 31 %. Selon Christian Polge, ce retard vient principalement d'un manque d'offre. « Comment se fait-il que seul un café sur deux en France propose du Coca-Cola Light ? » s'insurge-t-il. Malgré un contexte économique qu'il juge « encore difficile » en 2010, le directeur général assure qu'il continuera à soutenir ses marques grâce à toute une batterie de publicités télévisées et de partenariats. Un investissement nécessaire. Orangina, lui, a accru son budget publicitaire de 80 % en quatre ans. Sophie Lécluse
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