Sous pression et faute de catalyseurs,

Les temps sont durs pour les mines d'or. Elles qui avaient brillé en Bourse l'an dernier, portées par la hausse des prix de l'or, sont aujourd'hui à la peine. L'indice Amex Gold Bugs (regroupant les principales valeurs du secteur), qui s'était apprécié l'an dernier de 42 %, baisse d'un peu plus de 8 % depuis le début de l'année. Sur les 16 sociétés qui composent l'indice, une seulement s'inscrit en hausse sur les deux derniers mois, à savoir Agnico Eagle (+ 2,9 %).plusieurs faiblessesPourtant, dans l'ensemble, les résultats délivrés au titre du quatrième trimestre sont loin d'être mauvais. Et pour cause, sur les trois derniers mois de l'année, le prix moyen de l'or a été de 1.129 dollars l'once, contre 972 dollars pour l'ensemble de l'année. Reste que cela ne suffit pas. « Dans un contexte marqué par un retour de l'aversion au risque, tous les marchés d'actions sont touchés. Dans le secteur aurifère, la bonne qualité des résultats de certaines sociétés leur ont permis de mieux résister que les autres », explique Jean-Bernard Guyon, vice-président de Global Gestion. C'est notamment le cas de Newmont Mining mais également de Kinross Gold ou encore Barrick Gold, qui affichent respectivement des baisses de 1,54 %, 4 % et 5,36 %.Au-delà, le secteur pâtit de plusieurs faiblesses. Certaines mines souffrent de prises de bénéfices après avoir brillé l'an dernier en Bourse. C'est le cas notamment de Hecla Mining ou encore de Coeur d'Alene Mines qui se sont respectivement appréciées l'an dernier de 120 % et 105 % et affichent aujourd'hui les deux plus fortes baisses de l'Amex Gold Bugs. Prises de bénéfices mises à part, le secteur ne peut plus compter sur l'appréciation des cours de l'or en dollars. Ils tendent à stagner depuis le début de l'année. Parallèlement, les cours du pétrole sont repartis à la hausse depuis la fin janvier, ce qui pénalise mécaniquement le secteur traditionnellement très énergivore. Selon les pays, d'autres facteurs peuvent également entrer en compte. « Afin de profiter à plein des prix élevés de l'or, certains pays ont la tentation d'augmenter leurs royalties », souligne Jean-Bernard Guyon. À cela s'ajoute enfin un effet devise. Car si le dollar s'est apprécié vis-à-vis de l'euro depuis janvier, des devises résistent bien, à l'image du dollar australien ou canadien, qui ne cèdent que peu de terrain face au billet vert et tendent à maintenir des coûts de production élevés.Nerf de la guerre, les coûts de production pèsent particulièrement sur les mines sud-africaines. Les problèmes de sécurité et la hausse des salaires tendent à pénaliser les trois grands miniers aurifères du pays, à savoir Gold Field, Harmony Gold et Anglogold. D'autant que ces derniers doivent désormais faire face à une hausse de 24,8 % des prix de l'électricité décidée ce mercredi par le gouvernement sud-africain. Gaël Vaut
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