Les écolos divisés sur la façon de préparer 2012

La fin de semaine s'annonce agitée chez les écologistes. Vendredi, le comité de pilotage d'Europe Ecologie (EE) se réunit autour de Cécile Duflot et de Daniel Cohn-Bendit. Ce week-end, ce sera au tour des responsables des Verts de se retrouver en Conseil national interrégional (Cnir) à Paris. Le bilan des élections (263 conseillers régionaux élus, soit 104 de mieux qu'en 2004) devrait être vite expédié. C'est évidemment l'appel lancé lundi par Daniel Cohn-Bendit à la constitution d'un rassemblement de toutes les sensibiltés écologistes prennant la suite d'EE qui va alimenter les débats. Mardi, une quarantaine de personnalités écologistes, dont le député vert Noël Mamère, l'ancienne candidate verte Dominique Voynet ou l'eurodéputée Eva Joly, ont d'ailleurs signé un appel pour « métamorphoser » et « dépasser » Europe Ecologie. Des écologistes historiques comme l'ancien candidat à la présidentiel Antoine Waechter, ou la présidente du mouvement Cap 21, Corinne Lepage, qui vient de rompre avec le Modem, se sont déclarés prêts à rejoindre le mouvement. L'objectif de Daniel Cohn-Bendit et de ses amis est clair : organiser à l'automne des assises de l'écologie qui déboucheraient sur la constitution du nouveau rassemblement écologiste dont les contours et la structure restent pour l'instant à définir. Au-delà, le bouillonnant eurodéputé a en ligne de mire 2012. Fort des résultats de dimanche, il veut faire élire une cinquantaine de députés écolos grâce à un accord électoral avec le PS qui leur réserverait certaines circonscriptions. En revanche, il estime que la présidentielle ne représente pas un véritable enjeu. Il n'exclut d'ailleurs pas que les électeurs écologistes puissent participer à des primaires ouvertes pour désigner le candidat de gauche. RéticencesMais ces perspectives ne ravissent pas les dirigeants des Verts, au premier rang desquels Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, le numéro deux du parti. Ils ne veulent pas dissoudre leur parti fort de 90.000 militants encartés et de structures régionales, dans la vague « coopérative politique » imaginée par Dany. De surcroît, Duflot ne veut pas faire une croix sur la présidentielle ou elle pourrait sûrement dépasser le score de Voynet en 2007 (1,6 %). Patrick Coquidé
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