Incertitudes autour de la réforme territoriale

A priori, il n'y a pas trop de suspense. Les sénateurs centristes n'en ont fait qu'à leur tête au printemps dernier, refusant de voter deux dispositions phares de la réforme territoriale. Ils ont rejeté le mode d'élection du conseiller territorial et la répartition des compétences entre communes, départements et régions. Qu'à cela ne tienne?: l'Assemblée nationale aura le dernier mot, a rappelé début juillet le président de la République aux élus centristes. Et à la Chambre des députés, le gouvernement n'a pas besoin des voix centristes pour faire passer ses projets de loi. Les troupes UMP y sont suffisamment nombreuses, et comme elles sont disciplinées, l'affaire est conclue.Ambitions réduitesVoire... car les députés sont aussi souvent des élus locaux. Des élus dont la réforme territoriale remet en cause l'avenir, en créant un « conseiller territorial » en lieu et place des conseillers généraux et régionaux. À droite, on le dit moins qu'à gauche, mais la réforme n'y passe pas si bien que cela sur le terrain.Surtout, le grand projet de réorganisation des collectivités locales revient profondément modifié devant les députés. Ses ambitions ont été réduites, nombre de points sont devenus flous, à force d'être modifiés au gré de leur va-et-vient entre les deux assemblées. D'aucuns disent aussi qu'il a été jusqu'à présent défendu bien mollement par le gouvernement, le ministre des Collectivités locales Brice Hortefeux laissant au secrétaire d'État en charge du dossier Alain Marleix le soin... d'encaisser les coups au Parlement. Mal partie, l'affaire est donc loin d'être gagnée. S. T.
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