Dépenses de santé  : les Français rétifs à une hausse des prélèvements

Sécurité socialeAlors que le gouvernement français finalise ses arbitrages sur le financement de la Sécurité sociale en 2010, le baromètre CSA-Cercle Santé-Europ Assistance révèle que les Français sont peu enclins à une augmentation des prélèvements obligatoires pour financer la hausse des dépenses de santé, liée à l'amélioration de la qualité des soins. Seuls 21 % optent pour cette solution, et 21 % pour le paiement d'une franchise pour chaque acte médical, alors que 46 % des personnes interrogées évoquent la souscription d'une complémentaire santé facultative. Le Royaume-Uni et surtout la Suède préfèrent à l'inverse une hausse des prélèvements, loin devant le recours à une assurance ou à une mutuelle.L'impact de la criseSi les Européens semblent prêts à se tourner vers les assurances facultatives, ils s'inquiètent de l'accès aux soins. Une majorité des Français (62 % en 2009), comme la plupart des Européens interrogés, estime que son système de santé ne garantit pas l'égal accès de tous aux soins médicaux. Seule exception, les Britanniques, qui à 69 % plébiscitent l'équité de leur système de soins, alors que les Polonais (78 %) et les Allemands (72 %) sont les plus sceptiques sur l'accès aux soins dans leur pays. Pour preuve, en raison de la crise, un Européen sur quatre a renoncé ou envisage de renoncer ou de reporter des soins (interventions chirurgicales, soins dentaires, médicaments, etc.). L'impact de la situation économique se fait surtout sentir en Pologne et en Italie, où 13 % des personnes interrogées ont déjà annulé des soins, mais aussi en France et en Allemagne (respectivement 11 % et 12 %).Parmi les menaces auxquelles devra faire face notre système de santé, le baromètre met également en évidence la pénurie de médecins (jugée très importante pour 54 % des Français). En cas de déménagement, 81 % des Français (dont 87 % de femmes) accorderaient « beaucoup d'importance » à la présence d'un environnement médical dense et facilement accessible autour du nouveau lieu de résidence, un taux représentatif de la quasi-totalité des Européens. Ces derniers se montrent par ailleurs sévères sur la prise en charge des personnes âgées et dépendantes, jugée majoritairement « moyenne » ou « mauvaise ». Concernant leur prise en charge financière, les Français souhaitent à 24 % qu'elle soit publique, et à 63 % qu'elle soit mixte entre financement public et contribution personnelle. V. Ch.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.